« Mieux suivie que ce qu'on attendait », c'est ainsi que Jean-Paul Garagnon, délégué syndical central SUD pour EDS France qualifie la grève HP / EDS d'hier, jeudi 13 novembre. Les rassemblements ont eu lieu un peu partout en Europe, essentiellement à Issy-les-Moulineaux (92), siège social d'HP (200 personnes), à Grenoble (450 personnes), à Sophia-Antipolis (150 personnes) ou encore à San Cugat en Espagne (450 personnes, soit près de 75% des salariés). « Même les cols blancs d'HP, peu adeptes de ce genre de manifestation, ont répondu présent », insiste Jean-Paul Garagnon. Suite à l'annonce de la suppression de 9 330 postes en Europe (sur 24 600 dans le monde), dont 580 en France, les salariés des deux sociétés se sont mobilisés pour manifester leur inquiétude et leur colère. Pour les employés des deux groupes, aucun argument économique ne justifie la stratégie du groupe, les résultats d'HP étant dans le vert. EDS se sépare de son centre de services iSeries et AS/400 [[page]]EDS a par ailleurs officiellement annoncé qu'il cédait son centre de services iSeries et AS/400 (environnements directement concurrents de ceux d'HP) à ECS, filiale à 100% du groupe Société Générale. Ce centre emploie actuellement 43 personnes. Prévue depuis le printemps dernier (soit avant la finalisation du rachat d'EDS), cette vente correspond - selon les syndicats - à un abandon progressif des activités ne faisant pas partie de la stratégie de développement d'HP. D'autres pôles pourraient ainsi être touchés en France, pour les mêmes raisons. Cela pourrait être le cas par exemple de l'assistance technique, de la régie en clientèle (site de Rennes, qui emploie 280 personnes) ou encore de la gestion d'infrastructures, autant d'activités pour lesquelles une mutualisation des compétences ne présente aucune valeur ajoutée pour HP. Les employés attendent désormais avec impatience, le 24 novembre, date à laquelle le constructeur publiera ses résultats annuels.