La journée d'action lancée à l'initiative des syndicats d'EDS France a mobilisé 200 salariés. Chez IBM France, le mouvement, plus massif, a rassemblé 1 500 grévistes. Aujourd'hui 20 mai, des manifestations ont été lancées à l'appel des syndicats chez EDS et IBM France. Pour le premier, il s'agissait d'une mobilisation contre l'absurdité du plan social en cours, annoncé avant même le rachat de la SSII par HP. Des délégations de plusieurs sites de province se sont rassemblés au siège de l'entreprise à Nanterre : au total, la mobilisation a permis de réunir environ 200 salariés grévistes (sur un effectif de 2 000 collaborateurs environ). « La grève de ce jour, à l'appel de tous les syndicats d'EDS France (CFDT, CGC, CFTC, SUD, CGT, FO) est dirigée contre les fermetures de sites et les suppressions d'emplois, rappelle Jean-Paul Garagnon, délégué syndical central Sud Le rachat d'EDS par HP risque, en outre, de se solder par un grand "ménage" dans les activités d'EDS, sans compter des suppressions de poste dès lors qu' HP aura fixé sa nouvelle stratégie. » Un CE a été convoqué aujourd'hui pour examiner le détail du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) d'EDS sur ses trois sites en région, mais, en dépit du mouvement de protestation, il n'a pas été suspendu pour autant. Chez IBM France, la première journée d'action pour les salaires, lancée à l'initiative de l'intersyndicale (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, SNA, UNSA) s'est déroulée avec davantage de succès : plus de 1 500 salariés grévistes (sur un effectif global de 9 600 collaborateurs) se sont rassemblés devant les différents sites français de l'Américain, à Paris, en région parisienne et également en province (à Montpellier, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Lille, Lyon, La Gaude, Nantes, Orléans, Strasbourg). La mobilisation a été particulièrement suivie dans la Capitale : plus de 600 manifestants étaient réunis devant le siège social. A Montpellier, près de 400 salariés ont débrayé (dont une dizaine de CDD) devant l'entrée principale du site, tandis qu'à La Gaude, ils étaient près de 200 à manifester. Face à la mobilisation, la direction s'engage sur deux réunions d'information sur les salaires [[page]]Devant l'ampleur de la mobilisation, une délégation intersyndicale a été reçue par la direction des relations sociales. « Nous avons eu confirmation de l'ouverture des négociations salariales le 28 mai, indique Jean-Michel Daire, délégué syndical CFDT d'IBM France. La direction s'est engagée parallèlement à mener les négociations, en annonçant la mise en place d'un calendrier spécifique, constitué de deux réunions d'information sur la question des salaires. » Et le syndicaliste de pointer l'absence de maîtrise de la politique salariale d'IBM France : «les grilles de salaires sont bien en deça des minima conventionnels de la branche, déplore t-il . Les ingénieurs commerciaux, notamment, on vu leur salaires fixes baisser de 7% cette année, alors qu'il avaient été revus à la baisse de 6,5% en 2006. Certains salariés n'ont pas été augmentés depuis six, sept, voire huit ans. Sans compter des salaires qui varient de 1 à 4 sur un même coefficient. » Considérant cette journée d'action comme une première étape, les sept organisations syndicales d'IBM France appellent néanmoins les salariés à rester mobilisés jusqu'à la satisfaction de leurs revendications.