Avec la version 2.0 d'Hyper-V, Microsoft comble une partie des manques de la version 1.0. Les fonctions de son hyperviseur se rapprochent de celles d'ESX 4.0, au coeur de l'architecture vSphere de VMware. Parmi les amĂ©liorations apportĂ©es Ă  la version 2.0 d'Hyper-V, Live Migration est la plus attendue. Elle permet enfin de procĂ©der Ă  des migrations Ă  chaud des clusters sous Windows Server 2008 R2 d'un maximum de 16 noeuds. Du coup, cette mĂȘme fonction d'Hyper-V pour diffĂ©rentes gĂ©nĂ©rations de processeurs du mĂȘme fournisseur perd un peu de son intĂ©rĂȘt. L'hyperviseur de Microsoft identifie les extensions des jeux d'instructions des processeurs utilisĂ©s par les machines virtuelles, ce qui permet de choisir celles qui accepteront une migration intergĂ©nĂ©rationnelle sans dommage. Hyper-V fait aussi appel aux ressources de Windows Server 2008 R2 pour son gestionnaire de fichiers en cluster (CSV, Cluster Shared Volumes) qui est l'Ă©quivalent de VMFS chez VMware. Hyper-V 2.0 sait gĂ©rer 32 processeurs logiques (contre 24 pour la V 1.0) sur les 256 qu'admet Windows Server 2008 R2. Tout comme VMware, il supporte la translation d'adresse de second niveau (SLAT), derniĂšre amĂ©lioration apportĂ©e Ă  la gestion mĂ©moire par Intel (Extended Page Tables) et AMD (Nested Page Tables). Utile au quotidien dans les datacenters ayant de fortes variations d'activitĂ©, la fonction Core parking permet de regrouper les machines virtuelles en sommeil (idle) sur un coeur de processeurs pour pouvoir arrĂȘter les autres. En procĂ©dant ainsi, la rĂ©duction de consommation Ă©lectrique est notable. Pas encore de commutateur virtuel Si on lui adjoint SCVMM 2008 R2 (System Center Vitual Machine Manager), Hyper-V sait aussi tirer parti de VMQd (Virtual Machine Device Queues), fonction gravĂ©e par Intel dans le silicium qui dĂ©charge l'hyperviseur d'une partie de la gestion des I/O rĂ©seau. Toujours dans la perspective d'accĂ©lĂ©rer les connexions rĂ©seau, Hyper-V supporte dĂ©sormais les "jumbo Ethernet Frame" (transit de paquets de 9000 octets au lieu de 1500). Un ajout qui ne concerne encore qu'une minoritĂ© de configuration rĂ©seau. En revanche, Hyper-V ne dispose pas (encore ?) d'un commutateur virtuel comme VMware vSwtich. Enfin, Hyper-V 2.0 accepte la manipulation de VHD (Virtual Hard Disk) pendant le fonctionnement d'une VM. VMware n'accepte que l'ajout.