La trentaine révolue, l'informaticien indépendant vit au rythme d'un cycle de dix huit mois: en mission pour une durée moyenne de quinze mois, suivi d'un intercontrat durant en moyenne trois mois. Collectivement, les "freelances" constituent une force d'appoint appréciée des SSII puisque, selon le portrait de groupe dressé par la place de marché Hitechpros dédiée aux prestations informatique, 64% des informaticiens indépendants actuellement en mission facturent à une SSII et 36% à un client final. Plus que l'irrégularité des rentrées financières ou la gestion administrative, l'obstacle à l'activité des "solos" vient, selon eux, de la difficulté à prospecter, à se faire (re-)connaître, à être référencé chez les clients. Une difficulté à mettre en correlation –notamment- avec le décalage entre les compétences techniques qu'ils affichent et celles que recherchent les SSII (et leurs donneurs d'ordre en amont). Ainsi dans la tranche des 39-50 ans (75% de l'échantillon), une bonne moitié des freelances (55%) a des accointances avec les nouvelles technologies (en tête de la demande avec 24% des missions, selon les relevés de septembre 2005) et le tiers d'entre eux est familier avec les problématiques systèmes-réseaux-sécurité (18% des missions). Parmi les "quinquas" (16% des freelances), 37% maîtrisent l'environnement "mainframe" sur lequel ne porte que faiblement la demande (7% des missions). A noter que, selon la répartition de la demande des entreprises, les spécialités pointues telles que la connaissance des ERP (11% de la demande), le CRM et décisionnel (7% de la demande, de même que le consulting/expertise (11%), sont en retrait. "Force est de constater que ce sont les plus jeunes, donc les moins nombreux parmi les indépendants, qui maîtrisent les technologies les plus demandées", commente-t-on chez HiTechPros. Pour info: www.hitechpros.com