Quelle est la situation actuelle d'Opera ? Nous comptons aujourd'hui 100 millions d'utilisateurs. On est assez content car c'est plus que le nombre total des employés d'Opéra et de leur famille. La concurrence est rude c'est sûr, mais c'est notre travail. Notre objectif est toujours de dominer le monde... Que va changer l'arrivée d'Opera mini ? Opéra Mini, c'est l'occasion pour nous de proposer une alternative aux utilisateurs de smartphones. Il y a évidemment un enjeu fort en Europe et peut être aux États-Unis mais il faut savoir que cela ira bien plus loin que l'iPhone. Nous misons surtout sur Android, qui est le meilleur des OS pour portable. L'arrivée prochaine d'Opera Mobile, avec des pages plus grandes, devrait également accentuer cet effet. Qu'est ce qui fait la force d'Opera ? En plus de sa vitesse, j'insisterai sur sa sécurité. Non pas parce que nous ne rencontrons aucuns problèmes, personne ne sait les éviter à 100%, mais parce que nous les réglons très rapidement. Opéra a été créé pour constituer un alternative. Les autres navigateurs nous apportaient trop de frustrations et pas assez de fonctions. Le navigateur a donc été criblé d'options comme les clients mail et BitTorrent intégrés, c'est extrêmement pratique. [[page]] Qui utilise le plus Opera ? Tout dépend des continents, nous sommes très bien placés en Indonésie et en Russie où Opera est pratiquement l'égal d'Internet Explorer. Nous sommes même passés numéro 1 en Afrique et en Australie car les installations des réseaux filaires y sont très couteuses et assez peu rependues, ce qui force les utilisateurs à utiliser leur téléphone portable pour se connecter à internet. Une chance qu'Opera soit très performant dans ce genre de connexions à faibles débits. Êtes-vous satisfait par l'offre de choix du navigateur sous Windows ? C'est bien, mais ce n'est pas encore parfait. Microsoft mène encore beaucoup de pratiques anti-compétitives. Nous avons été les premiers à porter plainte contre le monopole abusif de Microsoft avec Internet Explorer. C'est quand Mozilla et Google nous ont rejoint que la Commission européenne a décidé d'entreprendre une action. Même si on sait que les utilisateurs ne choisiront pas tous Opéra, nous comptons sur ce cercle vertueux qui, parce qu'une multitude de navigateurs sont utilisés, aboutira peut être à la création d'un standard de la programmation HTML. Comment voyez-vous l'avenir d'Opéra ? Il y a 10 ans, nous avions commencé à nous adapter aux mobiles en ajustant toutes nos pages et en incorporant les paragraphes intelligents. Aujourd'hui, nous nous sommes aperçus que la 3D ne relevait plus vraiment de la science-fiction. On ne sait pas comment cela va se standardiser mais nous sommes sur le coup et travaillons déjà sur diverses interfaces.