Le marché du raccordement des Français à la fibre optique suscite bien des convoitises et vient de subir une forte montée en température. L'accord entre Orange et SFR, révélé le 25 septembre par notre confrère La Tribune, semblait à première vue être un progrès pour les particuliers, puisqu'il répondait à des questions qui préoccupent le régulateur Arcep depuis des mois. Cet accord prévoit en effet que le syndic d'immeuble choisira un opérateur unique pour câbler la dorsale optique des bâtiments, et que cet opérateur louera ensuite l'infrastructure aux autres acteurs. Le raccordement depuis le palier jusqu'à l'appartement restera réalisé par l'opérateur retenu par le particulier. SFR et Orange veulent un point de mutualisation au plus près des logements [[page]]Autre élément stratégique : le choix du point de « mutualisation ». Il s'agit du point du réseau où s'interconnectent les réseaux des opérateurs concurrents avant de desservir l'immeuble. Selon l'accord, SFR et Orange veulent que cela soit réalisé au plus près des logements, voire à l'intérieur des immeubles. Ce qui a déclenché la colère de Free, qui estime que cela va à l'encontre des travaux de standardisation réalisés actuellement. De plus, l'opérateur craint d'être marginalisé et de se voir imposer des solutions technologiques. Il est temps que le régulateur édicte un cadre mettant en place les règles du jeu permettant une véritable concurrence.