La deuxième édition du baromètre de la mobilité en entreprise, réalisé chaque semestre par IDC et Dell, montre que le marché de la mobilité est en train de passer d'une phase de croissance à une phase de maturité. L'étude montre également une dynamique forte autour de la 3G et une intégration de plus en plus fréquente entre les modes d'utilisation personnelle et professionnelle. Dans le détail, l'étude donne de nombreuses informations qui montrent une évolution en six mois, depuis le premier baromètre qui a été effectué au mois de septembre 2006. Aujourd'hui, 79% des deux cents entreprises de plus de deux cents salariés interrogées prévoient d'investir dans des micro-ordinateurs portables (contre 71% il y a six mois) et à brève échéance : 56% comptent le faire avant six mois, contre 50% lors de la précédente étude. Les prévisions d'investissement montrent également la maturité du marché. Les entreprises de moins de mille employés sont seulement 24% à envisager d'augmenter leurs investissements en micro-ordinateurs portables et 43% prévoient de maintenir leur investissement à leur niveau actuel. Les chiffres sont un peu différents dans les entreprises de plus de mille salariés : 28% d'entre elles pensent augmenter leurs investissements, et 54% les garder stable, preuve que les grandes entreprises sont en retard dans ce domaine par rapport aux PME. La majorité des projets sont liés au portage de solutions existantes (48%), le déploiement de nouveaux applicatifs ne concernant que 22% des projets. « La mobilité, ce n'est plus transporter un disque dur, explique Christophe Burckart, directeur marketing de Dell France, mais bien rester en contact avec l'informatique de l'entreprise. » 3G : 61% des entreprises sondées sont très satisfaites La prise en compte des technologies d'accès est devenue récemment un élément important au moment du choix. Pour 36% des entreprises, la présence d'une carte Edge, 3G et HSDA - HSPA est une condition indispensable, le WiFi étant exigé dans 70% des cas. Pour un certain nombre d'entreprises, cette exigence est surtout une sécurité pour l'avenir, mais pour un grand nombre, il s'agit bien d'utiliser ces réseaux à haut débit. Près d'une entreprise sur deux a déjà réalisé ses premiers déploiements (contre 33% il y a six mois), et 26% ont déjà commencé des tests (9% seulement il y a six mois). Ces premiers déploiements sont manifestement concluants, car plus d'une entreprise sur deux déjà équipée en 3G prévoit d'augmenter le nombre d'utilisateurs, avec cependant des disparités assez nettes selon la taille de l'entreprise (59% pour les entreprises de plus de mille employés, 47% pour celles qui en comptent moins de mille). Plus net encore, le degré de satisfaction : 61% sont très satisfaites et 26% plutôt satisfaites. Des chiffres soulignés par Marc Laporte, directeur général d'IDC, qui rappelle qu'un tel pourcentage de « très satisfaits » est particulièrement rare dans l'ensemble des enquêtes. Le seul point de faiblesse relative concerne la couverture, qui ne correspond que pour 59% aux attentes (à noter que 8% la juge supérieure aux attentes). Actuellement, seule une petite partie du parc peut se connecter en 3G (moins de 20% du parc dans près d'une entreprise sur deux), mais l'avenir appartient bien à la 3G, selon les entreprises interrogées : 42% d'entre elles posséderont dans deux ans un parc au sein duquel 80% des portables seront équipés de la 3G. [[page]] Flexibilité du travail et productivité L'intégration de la mobilité dans le système d'information a des conséquences dans la façon de travailler, car le bureau mobile s'installe d'abord au domicile des employés. 68% des utilisateurs de portables en ont un usage à la fois professionnel et personnel. 88% d'entre eux peuvent se connecter au réseau de leur entreprise depuis leur domicile et 68% à leur messagerie professionnelle. L'entreprise s'invite donc dans le salon de ses employés. 72% d'entre elles considèrent d'ailleurs qu'un micro-ordinateur portable favorise la flexibilité du travail, 62% qu'il augmente la productivité, 54% qu'il permet de renforcer la disponibilité vis-à-vis des clients et 48% qu'il renforce l'implication des salariés vis-à-vis de l'entreprise. On notera enfin que « la sécurité n'est pas un frein, c'est une obligation » pour reprendre l'expression de Christophe Burckart. 84% des entreprises estiment une politique de sécurité « indispensable » et 14% « recommandée ». Pour augmenter le niveau de sécurité, 70% des entreprises interdisent d'installer des logiciels personnels, 67% réglementent les usages (par exemple par une restriction d'accès aux sites Web) et 66% vérifient l'intégrité du portable avant de le connecter au réseau de l'entreprise. Mais 55% seulement des entreprises effectuent des sauvegardes régulières des données contenues sur le portable, et 26% uniquement ont poussé la logique de sécurité en partitionnant le disque du portable en deux espaces étanches, l'un pour l'usage professionnel, l'autre pour l'usage personnel.