Pour faire découvrir ses métiers, le ministère des Armées propose à des étudiants en cybersécurité de résoudre des défis auxquels ils seront confrontés dans un contexte militaire et opérationnel. C’est le but du concours DefHack 2025 imaginé par l’Académie de la cyberdéfense du commandement de la cyberdéfense Comcyber avec le soutien de réservistes opérationnels de cyberdéfense. Dans un format proche du challenge « Passe ton hack d'abord » le scénario proposé cette année se déroule en ce moment jusqu’au 17 octobre 2025. A cette occasion, 400 étudiants issus d’écoles d’ingénieurs et d’universités informatiques en Île-de-France, dans l’Est et également dans le Grand Ouest seront placés en posture de gestion de crise. Pendant l'exercice, les étudiants ont l’occasion de se confronter à des situations de crise en compétition avec leurs pairs. . L’épreuve consiste )détecter, analyser, auditer, et définir des stratégies de remédiation en cultivant l’esprit d’équipe, le tout dans un timing serré.
Si la cyberdéfense militaire s’organise suivant trois domaines de lutte que sont la lutte informatique défensive (LID), offensive (LIO) et d’influence (L2I), l’exercice DefHack entraîne des étudiants spécifiquement sur le volet défensif. Les scénarios créés prennent en compte les spécificités du cyberespace, un environnement marqué par ses nombreuses vulnérabilités et opportunités, telles que la diffusion en réseau, le volume massif de données et l’absence de frontières.
Des opportunités ouvertes aux juniors
Au-delà de l’aspect technique, DefHack représente une opportunité pour les étudiants en cybersécurité souhaitant comprendre la finalité des métiers et les propositions qui existent au sein des armées, que ce soit en tant que militaire ou civil de la Défense. Il est précisé que différentes carrières et évolutions sont possibles, peu importe le niveau d'études et l’expérience professionnelle. Cette année, 16 établissements d’enseignement accueilleront des réservistes opérationnels du Comcyber qui viendront encadrer les participants. En Île-de-France et dans le Grand Est, 8 écoles sont engagées : à Paris et dans sa périphérie, il s’agit d’Epita, de l’Esgi, de l’Esia, de l’Efrei, de l’Esilv, et de l’université de la Sorbonne
Ont également été sélectionnées l’école 2600 (Montigny-Le Bretonneux) aux côtés de l’université de technologie de Troyes. L’exercice est également joué dans 9 écoles du Grand Ouest. A Rennes, l’Epita est encore de la partie, aux côtés d’IMT Atlantique, de l’Esna, de l’Istic, et de l’école supérieure de la Salle. Ont aussi été sélectionnées, les écoles d’ingénieurs Esiea (Laval) et l’Ensibs ((Vannes) ainsi que les instituts universitaires de technologie (IUT) à Lannion et à Saint-Malo. A noter que le ministère des Armées et des Anciens combattants compte actuellement plus de 4 000 cybercombattants. L'ambition est d'atteindre les 5 000 personnes à horizon 2030, ce qui le motive à créer divers évènements pour dénicher de nouveaux talents.