Les discussions au sein de l'Icann ont tendance à se focaliser sur les pays riches, faisant apparaître un décalage entre les pays développées et émergents, selon les participants de la réunion publique du Caire. « Ce n'est pas que l'Icann n'est pas concerné par l'Afrique note Paul Levins, le vice président Entreprises (corporate affairs) de l'Icann, mais les questions discutées aujourd'hui sont celles des pays développés ». Il a indiqué que l'organisation allait continuer à encourager la participation africaine, en ajoutant que les Africains avaient eux-mêmes la responsabilité de mettre plus en avant les problèmes qui les concernent. L'Afrique en est encore à définir les noms de domaine de premier niveau [[page]]« Le décalage est tout à fait évident », a confirmé Michuki Mwangi, de l'Internet Society en Afrique. Il explique que son continent reste davantage concerné par la mise en place de noms de domaine de premier niveau (comme les .com, .fr...), de serveurs racines et de points d'échange Internet (IXP), des questions que les pays développés ont déjà résolues depuis longtemps. 18 pays africains étaient représentés au Caire, mais Michuki Mwangi remarque que leurs préoccupations sont jugées élémentaires par les pays développés présents qui utilisent Internet de façon significative depuis au moins quinze ans. « Quand nous sommes en Afrique, les autres pays considèrent que le Kenya, l'Afrique du Sud et l'Egypte sont parvenus à un autre niveau technique, mais lorsque nous arrivons à l'Icann, le niveau est totalement différent : nous sommes complètement perdus. »