En Europe de l'ouest, 1,555 million d'emplois ont été supprimés entre 2002 et 2005, rapporte le cabinet d'études anglo-saxon Alphametrics. En première ligne, le secteur des télécoms, qui enregistre la plus forte concentration des opérations de restructuration (réorganisations, changements de périmètre, délocalisations, cessions, acquisitions, fermetures, modifications de structure du capital) de l'Europe occidentale. En effet, 22,5 % des emplois ont été supprimés dans ce secteur, ce qui le place très loin devant les autres. C'est en Belgique, en Espagne, aux Pays-Bas et en Allemagne que les restructurations ont l'impact relatif le plus élevé (de 20 à 25% des suppressions d'emplois). Mais en valeur absolue, c'est néanmoins en Allemagne et au Royaume-Uni qu'ont eu lieu les restructurations les plus importantes en nombre dans le domaine des télécoms (75 000 emplois supprimés en Allemagne, 70 000 au Royaume Uni, 25 000 en France au cours des années 2002-2005). En France aussi, les télécoms sont les plus touchées [[page]]En France, pays moins marqué par ces opérations que ceux du nord, les quatre secteurs les plus touchés au cours de la même période sont les télécommunications,comme dans la moyenne européenne (après les transports, l'équipement électronique et la métallurgie -au total 40% des emplois supprimés par restructuration-.) Viennent ensuite la construction automobile et les services financiers. Ces six secteurs représentent plus de la moitié (53 %) des 176 000 emplois supprimés. Toutefois, ces données doivent être examinées avec prudence car elles peuvent être sous-estimées, prévient le cabinet. Il précise que seules les restructurations signalées et identifiées sont prises en compte. Les restructurations discrètes, soit de toute petite taille, soit conduites dans le silence ou sans accident, ont peu de chance d'avoir été repérées.