Microsoft et HP ont décidé de s'allier autour de solutions de gestion d'identité, capable notamment d'administrer les contraintes de la carte d'identité nationale électronique. Au centre : la plate-forme .NET de Microsoft. Outre l'enjeu technologique de ce partenariat, les deux associés veulent proposer le fruit de leurs travaux aux gouvernements, pour pénétrer, un peu plus loin, le secteur public. Et, surtout, le lucratif marché de l'identité électronique, qui devrait atteindre 10,7 Md$ en 2007, selon HP.
De cette association devrait d'abord naître un ensemble de composants technologiques, tant logiciels que matériels, capables notamment de numériser des données biométriques ainsi que démographiques, et mettre en place un système de vérification d'«immatriculation», à l'échelle régionale.
HP, qui travaille actuellement sur plus de trente projets relatifs à la gestion d'identité nationale, dans la zone EMEA, aura à charge les besoins matériels du partenariat et fournira également une prestation de service. Microsoft, de son côté, alimentera ce partenariat en solutions logicielles, notamment Server 2003 Enterprise Edition et Biztalk Server 2003.
En France, levée de bouclier contre le projet de carte nationale d'identité électronique
Plusieurs associations et syndicats français ont lancé une vaste campagne de protestation contre le projet de carte d'identité national électronique. Leur action : mettre en ligne, sur le site de la Ligue des droits de l'Homme, une pétition réclamant le retrait du projet Ines (Identité nationale électronique sécurisé). Le Syndicat de la magistrature, le Syndicat des avocats de France, l'association Imaginons un réseau Internet solidaire (Iris), l'Association française des juristes démocrates (AFJD) et la Ligue des droits de l'Homme, entre autres organismes, craignent la création d'un fichier central «de masse», regroupant l'ensemble des informations privées (notamment de nature biométrique) contenues dans les puces des cartes.