Microsoft considère que le prix est un élément de différentiation sur le marché de la virtualisation. C'est ce qu'a indiqué Barbara Gordon, vice-présidente de l'éditeur pour les ventes aux entreprises sur la zone EMEA, lors d'une interview accordée à notre confrère CIO UK, à l'occasion de la conférence European CIO Summit récemment organisée par l'éditeur. Une pique destinée à VMWare (et à ses tarifs confortables), qui réplique que là n'est pas le problème. « Je constate que les utilisateurs cherchent à réduire leurs coûts et que la virtualisation constitue une approche crédible, juge Barbara Gordon. Mais on peut aussi se demander si elle fournit aujourd'hui une option financièrement intéressante et si elle justifie l'investissement qu'elle implique. » L'hyperviseur de Microsoft sera là dans quelques mois Et Barbara Gordon d'estimer que les solutions actuellement proposées (sous-entendu par VMWare) sont vraiment chères. « Microsoft peut apporter de la valeur à ce marché », assène-t-elle. Interrogée sur le nombre de versions que proposera Hyper V, la vice-présidente a précisé que l'approche sera de proposer des solutions qui s'adapteront à l'environnement. « Nous aurons une offre très large. » L'éditeur de Redmond a livré en décembre dernier la version bêta de son hyperviseur Hyper V. La disponibilité définitive de l'offre interviendra dans le courant de cette année, mais probablement pas avant six mois. Microsoft a d'ailleurs essuyé des critiques sur l'absence d'Hyper V dans son offre Windows Server 2008 lancée en février. On s'attend à ce que l'arrivée d'Hyper V ait principalement un impact sur le coût des licences et du support. [[page]] L'offre sera commercialisée à la fois sous la forme d'un produit indépendant et dans une version intégrée aux différentes éditions de Windows Server 2008. VMware devra ajuster sa tarification, selon Gartner Pour le cabinet d'études Gartner, le chef de file de la virtualisation, VMware, a opéré sur ce marché sans rencontrer de concurrents pendant six ans. « Nous prévoyons que Microsoft s'octroie une part de marché très significative dans les entreprises de taille moyenne, puisque VMware est déjà très implanté dans les grandes entreprises. La concurrence est une bonne chose et l'arrivée de Microsoft va forcer VMware à ajuster sa tarification pour rester compétitif. » Interrogé sur ces assertions par CIO, Martin Niemer, responsable marketing senior chez VMware, ne voit aucun signe qui permettrait de penser « que les clients ne comprennent pas les enjeux de la virtualisation ». Pour lui, même si l'hyperviseur était fourni gratuitement, ce qui, rappelle-t-il « ne sera pas le cas de Microsoft Hyper V », le problème réside dans le nombre de machines virtuelles qu'il est possible de faire tourner sur un même serveur. « Si vous ne pouvez pas en faire fonctionner autant que vous voulez et que cela vous oblige à installer deux serveurs, indique Martin Niemer, cela multiplie votre coût par deux. C'est là que se situera la décision et cela dépend de ce que veulent faire les utilisateurs. » Il juge que l'intérêt de VMware est d'offrir une palette de solutions répondant à différentes situations.