La voilà donc enfin, la fameuse Galaxy Gear, montre connectée de Samsung dont le nom a été déposé cet été. Comme attendu, c'est à l'IFA de Berlin que le constructeur coréen l'a présentée hier. Elle est un peu plus grosse que ces montres calculatrices qui avaient eu un certain succès dans les années 80, mais bien plus jolie avec son écran OLED de 1,6 pouce et ses couleurs vives. C'est ainsi que la décrit notre confrère Martyn Williams, d'IDG News Service, qui l'a eu en main une dizaine de minutes sur l'IFA. La Galaxy Gear SM-V700 sera disponible sur 140 marchés à partir du 25 septembre. Elle coûtera 299 dollars HT, un prix que certains trouvent déjà un peu élevé. La « Gear » doit être appairée avec un autre terminal de Samsung, par exemple le nouveau Galaxy Note 3, grand smartphone de 5,7 pouces annoncé hier par le constructeur. Ce qui, dans ce cas par exemple, augmente le coût total d'environ 150 à 200 dollars HT.


Crédit photo : Martyn Williams sur l'IFA de Berlin

Si la montre ne pèse pas trop lourd sur le bras, on sent tout de même qu'on la porte. L'attache qui la fixe au poignet est faite dans une matière plastique assez rigide. En dehors d'un simple bouton sur le côté droit, c'est à partir de l'écran tactile que se font toutes les interactions avec la montre -que Samsung ne désigne pas sous le nom de « smartwatch », mais simplement « Galaxy Gear », selon l'un des représentants de la société. On glisse le doigt vers le bas de l'écran pour lancer l'application de prise de vue. L'appareil photo est inséré dans l'attache poignet, sur le côté extérieur. Pour prendre un cliché, c'est simple : on vise et on touche l'écran. Il y a toutefois un petit décalage d'une demi-seconde environ avant que la photo ne soit prise. L'obturateur ne semble pas particulièrement rapide et la résolution n'est que de 1,9 megapixel. Cela conviendra donc pour prendre quelques rapides clichés, mais on passera sur son smartphone si l'on veut obtenir mieux.


Crédit photo : Martyn Williams sur l'IFA de Berlin

Des apps qui nécessitent que l'on se connecte via le smartphone

Les photos prises avec la montre peuvent être automatiquement transférées vers un smartphone Bluetooth associé. Un petit afficheur sur la montre permet de voir quelques-unes des images prises et celles que l'on a récupérées de son téléphone. En glissant le doigt de droite à gauche, on accède aux différentes fonctions : l'enregistreur de mémos, le lecteur de musique, les contacts, le journal des appels et l'icône reliant à la page d'apps.[[page]]

Sur la Galaxy Gear examinée par notre confrère d'IDG News Service figuraient les applications Evernote, My Fitness Pal et RunKeeper, entre autres, ainsi qu'un accès au réseau social Path et Glympse, pour indiquer où l'on se trouve à ses connaissances. On trouve aussi la messagerie instantanée ChatON de Samsung. L'interface est assez réactive, même s'il faut un petit temps pour s'habituer à son utilisation. Bien sûr pas autant que sur un smartphone de dernière génération (sans doute parce que la montre fonctionne sur un processeur moins puissant), mais il n'y a pas vraiment de décalage perceptible, selon notre confrère. Et si vous vous perdez dans la navigation, le bouton latéral vous ramène au menu. Il faut tout de même relever que toutes les apps proposées nécessitent une connexion via le smartphone. Si elle n'est pas flanquée d'un téléphone, la montre ne rend alors que les services classiques (l'heure, le podomètre), si ce n'est la présence de l'appareil photo pour les prises de vue.


Crédit photo : Martyn Williams sur l'IFA de Berlin

La Gear fonctionne sous une version modifiée d'Android

Sur le smartphone, on règlera les différents paramètres de la Gear à partir d'un petit gestionnaire : l'apparence de la montre, les apps présentées lors du défilement et les données qui seront automatiquement synchronisées ou transférées entre les deux dispositifs. On peut appeler et recevoir des appels depuis la Galaxy Gear. On peut composer les numéros sur la montre, le haut-parleur se trouve dans le fermoir du bracelet et il y a deux micros dotés d'une fonction de réduction de souffle, mais notre confrère n'a pas pu tester cette dernière.


(Crédit photo : Martyn Williams sur l'IFA de Berlin)

L'application qui semble le plus utile, finalement, est celle qui permet de retrouver ces équipements. Si on égare la montre ou le téléphone qui lui est appairé, on peut utiliser l'un pour mettre la main sur l'autre en le faisant bipper. Cela fonctionne bien sûr dans la zone de réception Bluetooth et ne servira que si la montre ou le téléphone ne sont pas trop loin. La Galaxy Gear fonctionne avec une version modifiée de l'OS mobile Android. Il devrait donc y avoir un afflux d'apps dès que Samsung ouvrira la plateforme à tous les développeurs.

L'un dans l'autre, pour une première, ce n'est pas si mal. Si le marché s'intéresse à ce type de terminaux, la prochaine Galaxy Gear devrait être plus petite et plus rapide. La plus grosse critique de notre confrère porte sur l'absence d'interaction avec des apps comme Gmail, Twitter et Facebook. La montre peut afficher des détails des e-mails reçus par l'app de messagerie Samsung du smartphone. En revanche, elle se contente de notifier de la réception d'un message, obligeant l'utilisateur à consulter son téléphone pour en savoir plus. C'est un point que Samsung devra améliorer. Autre point également, que souligne sur son blog l'analyste Sarah Rotman, de Forrester : la Galaxy Gear doit être rechargée tous les jours.