Les projets de signature électronique prennent corps. Mais les longs délais de déploiements et l'opacité de l'offre ne favorisent pas le raz-de-marée. Certes, les entreprises françaises se laissent doucement convaincre par la signature électronique à la suite de la publication du décret http://www.weblmi.com/daily/2001/0403/signature.htm du 30 mars 2001. Les consultants d'Arthur Andersen ont interrogé 110 entreprises, dont 38% d'interlocuteurs liés à la sécurité des systèmes d'information, 20% de DSI, 12% de directions juridiques et 10% de responsables d'audit. Conclusion : si seulement 5% des entreprises interrogées utilisent déjà la signature électronique, une sur trois est en phase d'études de faisabilité et d'opportunité (voir tableau). Proportion à laquelle il convient d'ajouter les 15% d'entreprises qui sont en phase de déploiement. De là à imaginer un engouement rapide, les consultants d'Arthur Andersen ne s'y risquent pas : " la tendance de fond de l'évolution de la signature électronique ne ressemble pas encore à un raz-de-marée, même si près de 60% des entreprises réfléchissent de près ou de loin au sujet. La signature électronique suivra probablement les courbes de développement qu'a connu l'EDI (échanges de données informatisés) ", souligne Jan Handgraf, directeur associé du département sécurité des systèmes d'information chez Arthur Andersen. La mise en ouvre n'a en effet rien d'évident. Le déploiement prend plus d'un an dans 43% des cas et il faut souvent mettre à jour les applicatifs concernés par la signature électronique : les applications les plus souvent citées sont le courrier électronique, la signature de formulaire Web et les échanges de type EDI. Sans parler d'une réflexion sur l'organisation, " absolument incontournable " pour six entreprises sur dix.
Les acteurs du marché de la signature électronique ont encore du chemin à parcourir pour se faire une place au soleil et démystifier la technologie. La moitié des 110 entreprises interrogées avoue qu'ils ne connaissent pas suffisamment les produits disponibles. Quant à celles qui en savent plus, seule une minorité avoue qu'ils correspondent complètement à leurs attentes. " Un contrat bien verrouillé, l'intervention de l'Etat et de certaines institutions et groupements interprofessionnels sont considérés comme des gages de confiance dans le cas d'une certification externe de l'entreprise ", précise Jan Handgraf.

Etat d'avancement des projets de signature électronique :
Rien n'est fait, mais mon entreprise sera concernée à court ou moyen terme

28%

En cours de déploiement

15%

Etude de faisabilité

14%

Rien n'est prévu à court ou moyen terme

14%

Etude d'opportunité

13%

Réalisation d'une maquette

11%

Déjà déployé

5%


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Lieu: Paris
Date: 07/06/2001