L'intégrateur spécialisé dans les réseaux et la sécurité a terminé 2003 en réalisant son meilleur trimestre de l'année. Grâce à un chiffre d'affaires de 23,2 M¤ pour son quatrième trimestre (- 4,4 % par rapport à 2002), Silicomp réalise pour l'ensemble de l'année un chiffre d'affaires de 77,8 M¤ (contre 89,4 en 2002). Une baisse que relativise Emmanuel Arnould, vice-président du groupe. « Ce qu'il est intéressant de retenir, ce ne sont pas les données brutes, mais la cadence des résultats. » Comprendre que les trois premiers trimestres ont enregistré des résultats d'exploitation négatifs, tandis que le quatrième est positif à 0,8 M¤, soit une marge nette de 3,3 %. Sur l'ensemble de l'année, le résultat d'exploitation s'établit à moins 1,9 M¤. Cette relative amélioration de la santé du groupe l'amène d'ailleurs à entrer dans une phase de recrutement, alors que Silicomp avait procédé au cours de l'année à un plan social d'environ 80 personnes (sur un effectif de 1000 collaborateurs environ). Depuis, le groupe s'est « concentré sur des marchés à marge » et est entré « dans une phase de prospection commerciale plus soutenue », souligne le vice-président. Sur le plan géographique, le niveau d'activité en France a décru de 15,3 % (25 % pour la seule activité réseaux) et de 6 % pour les implantations internationales du groupe. Ce qui n'a pas empêché la société de créer en septembre dernier une filiale à Bengalore (Inde) pour faire, non pas de « l'offshore », mais de « l'optolocalisation ». La nuance : on ne délocalise pas, mais on localise l'activité (de développement) là où elle peut être optimisée. Question : à quand le nearshore optolocalisé ?
Pour l'exercice 2004, Emmanuel Arnould fait preuve d'un « optimisme mesuré » et table sur un taux de rentabilité de 3 à 5 %.