Sun Microsystems a assoupli mercredi la licence de son environnement Java sans toutefois franchir le pas de rendre la technologie open source. Fidèle à sa stratégie, Sun entend rendre Java aussi accessible que possible sans toutefois franchir le pas de l'open source, qui ouvrirait la porte à une possible fragmentation de la plate-forme Java et à son cortège de problèmes de compatibilité.

Au cours du nouveau dispositif prévu par Sun figure le projet Peabody, qui introduit un nouveau système de licence baptisé JIUL (Java Internal Use License), un acronyme que les américains prononcent "jewel". Dans le cadre de la licence JIUL, des utilisateurs peuvent modifier le code source de Java à condition que leurs modifications ne soient pas partagées avec d'autres utilisateurs hors de l'entreprise. Ces modifications ne doivent toutefois pas remettre en cause la compatibilité avec les spécifications J2SE.

JIUL ouvre théoriquement la possibilité d'une fragmentation de java (un "fork") mais est près à en courir prendre le risque, même si les expériences passées en la matière se sont toujours mal terminées.

JIUL devrait faire ses débuts dans le courant du mois d'avril et remplacer l'actuelle SCSL (Sun Community Source License) mais il n'est pas dit que la licence permettra de mettre un terme définitif au débat sur Java et l'open source, un sujet largement initié par IBM..

Des modules de scripting pour NetBeans 4.0
Séparément, Sun a publié une première mouture de son projet "Coyote" dont le but est de permettre l'utilisation de langages de scripting (Groovy et Jython) au coeur de l'environnement de développement NetBeans
Le projet se présente en fait sous la forme de modules en téléchargement libre pour NetBeans 4.0. Ces modules sont encore en version alpha et leur principal objectif à ce stade est de permettre la remontée de critiques et de suggestions d'améliorations par les utilisateurs.