S'appuyant sur des critères qui tiennent compte du nombre d'ordinateurs par habitant et de la taille de la population, l'étude a placé Seattle en tête de ce palmarès des villes les plus visées par la cybercriminalité, notamment pour ce qui est des cyber attaques, du phishing et des menaces liées aux logiciels malveillants. Viennent ensuite Boston, Washington (DC), San Francisco, Raleigh (NC), Atlanta, Minneapolis, Denver, Austin, Texas, et Portland (Oregon).

« Les facteurs qui font qu'une ville est fière de son administration et de son mode de vie sont les mêmes que ceux qui en font une ville à risque en matière de cybercriminalité», a déclaré Marian Merritt, conseiller à la sécurité Internet chez Norton. Les villes les plus risquées sont celles où les habitants possèdent de nombreux ordinateurs individuels, où la population affiche un de niveau de vie élevé, et dans laquelle un grand nombre de personnes font des achats en ligne, consultent les services bancaires via Internet, consomment de la bande passante et disposent de nombreux hot spots Wifi. Ce mode de vie s'accorde typiquement avec des niveaux élevés d'infection par les logiciels malveillants, le phishing et autres types de cyberattaque.

C'est la raison pour laquelle de grandes villes comme New York ou Chicago ne figurent pas au Top 10 des villes les plus risquées. En effet, malgré la taille de leur population, ces villes n'ont pas un niveau d'ordinateurs par habitant ou d'usage de l'Internet équivalent. Si bien que New York n'arrive qu'à la 24ème place de ce classement et Chicago à la 35ème parmi les 50 villes auditées par l'étude de Symantec et BestPlaces Sperling.

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Certains peuvent sans doute trouver ça inutile de savoir que certaines villes sont plus risquées que d'autres en matière d'Internet. Mais Marian Merritt a indiqué que Symantec s'était intéressé à ce sujet après avoir analysé les sources provenant d'une vaste compilation de données récoltées par le réseau de la société qui répertorie les intrusions et surveille les cyber attaques localisées en fonction des adresses IP. « De plus, Sperling's BestPlaces, partenaire de Symantec sur le projet, disposait déjà d'une montagne d'informations sur la démographie, y compris des informations sur le nombre de hot spots disponibles, » fait remarquer Marian Merritt. Les hotspots sans fil sont considérés comme à risque parce qu'il est relativement facile d'espionner quelqu'un sur ce type de réseau, et Symantec conseille de ne jamais entrer de données sensibles lors de la navigation sur un Wifi public.

Des attaques très ciblées

Bien que la plupart des gens supposent que la cybercriminalité résulte toujours d'une série d'attaques menées au hasard, comme le phishing ou les tentatives d'effraction dans les systèmes, mettant ainsi tout le monde sur un pied d'égalité, la réalité est que la cybercriminalité « n'est pas menée de manière large et qu'elle est souvent le fait d'attaques ciblées », affirme Marian Merritt. Elle précise même que le genre d'individus en particulier que visent les criminels sont des personnes fortunées, qui passent beaucoup de temps en ligne, que ce soit pour le travail, le shopping ou le divertissement, et dont le comportement en matière de sécurité peut-être parfois négligent. Selon Symantec, il faut au minimum « s'assurer que son ordinateur est toujours protégé par un logiciel de sécurité, mis à jour avec les derniers correctifs. »

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