(Source EuroTMT ) La problématique des OS n'est pas nouvelle car ce marché a toujours connu une pléthore de systèmes concurrents, longtemps dominés par Symbian qui équipait plus de 80 % des téléphones mobiles. Mais si le sujet occupe aujourd'hui le devant de la scène c'est parce que, avec l'explosion des smartphones, l'OS est devenu un élément différenciateur pour tous les acteurs du marché, qu'ils soient constructeurs, opérateurs et même fournisseurs de services. Sans compter l'arrivée de grands noms comme Apple, Google ou Samsung, ce qui exacerbe un peu plus la concurrence. Cliquer sur l'image pour l'agrandir C'est ainsi que le marché se retrouve dans une situation paradoxale voire absurde. Il y a une demande pour des plateformes ouvertes voire standardisées qui permettent aux développeurs de travailler plus rapidement et surtout plus économiquement, car développer une application pour plusieurs systèmes coûte cher (et donc les développeurs préfèrent se limiter à une ou deux plateformes). Or on assiste à la naissance régulière de nouveaux OS que leurs concepteurs justifient comme étant « plus stables, plus ouverts, plus puissants ... ». Ainsi, à Barcelone, les visiteurs ont-ils pu assister à l'éclosion de Bada, la nouvelle plateforme de Samsung. De leur côté Intel et Nokia ont uni leurs forces pour créer MeeGo, une fusion du Maemo de Nokia avec le Moblin d'Intel. A cela, il faut ajouter la décision prise par une quinzaine d'opérateurs mondiaux (AT&T, T-Mobile, Orange, NTT Docomo, Telecom Italia...) et trois fabricants (Samsung, LG et Sony-Ericsson) de créer une plateforme ouverte pour des applications mobiles. Mais aussi le lancement du nouvel OS de Microsoft (Windows Phone 7) ainsi que l'omniprésence (sur les stands) d'Androïd, l'OS de Google, et de l'iPhone (dans les poches des visiteurs). Et on ne peut oublier dans ce recensement, ... [[page]] (Source EuroTMT ) ... RIM et ses Blackberry, Palm et son OS « maison » et quelques autres solutions Linux. Cette profusion est-elle réellement bénéfique pour l'industrie ? Difficile de répondre par l'affirmative car le marché va surement encore beaucoup évoluer. Si l'on prend les derniers chiffres du Gartner, Symbian est toujours le numéro un des OS pour Smartphones avec 47% de parts de marché devant RIM (20%), l'iPhone (14,4 %) et Windows Mobile (8,7 %). Mais le système porté par Nokia perd beaucoup de terrain par rapport à ses adversaires : -5,5 points en un an alors que l'iPhone gagne 6,2 points et RIM +3,3 points. Sans compter Androïd qui en un an est passé de 0,5 % à 3,9 % de parts de marché. L'avenir de Symbian est d'autant plus sombre qu'après l'abandon par LG l'année dernière, il se murmure que Samsung pourrait également cesser d'intégrer cet OS dans ses terminaux au profit de Bada, mais aussi de Windows Mobile ou d'Androïd. Par ailleurs, Nokia n'est pas le fer de lance du marché des smartphones, comme il le fut pour les simples téléphones, et, en promouvant d'autres plateformes, le fabricant finlandais entretient lui-même la confusion. Si tous les analystes pensent que le marché des OS va se consolider et que certains concepteurs devraient cesser leur développement (mais ils ne peuvent dire à quelle échéance), ils ne savent pas quel modèle émergera entre la plateforme propriétaire, comme celle d'Apple, ou ouverte comme Androïd. A moins que les différents systèmes continuent de coexister pour couvrir l'hétérogénéité de la demande mondiale. En tout cas, selon les analystes de Strand Consult, le premier vainqueur de cette bataille serait d'ores et déjà le consommateur qui ne se retrouve pas face à un seul fournisseur dominant et peut donc choisir librement son système. Certes mais ce choix se résume bien souvent pour le consommateur à vérifier la simplicité d'utilisation d'un smartphone et, surtout, à s'assurer de la richesse de son écosystème. Ce qui explique, sûrement, le succès de l'iPhone d'Apple, qui donne accès à la plus riche boutique d'applications.