Selon une enquête rendue public par l'UFC-Que Choisir, 41% des abonnés interrogés ne sont pas satisfaits de la connexion 3G de leur opérateur. Ce taux s'élève à 48% pour les clients SFR. Le sondage, réalisé auprès de plus de 2.000 personnes possédant un mobile et une offre compatibles avec la 3G, révèle que 60% des personnes se déclarant "pas du tout satisfaites" de leur connexion ne réceptionnent jamais la 3G dans de bonnes conditions.

21% des abonnés censés se connecter en 3G bénéficient le plus souvent de connexions Edge ou GPRS, offrant des débits beaucoup plus lents. Quand ils parviennent à se connecter en 3G, 29% des usagers ne profitent "jamais" ou "seulement rarement" d'une qualité de réception optimale. Autre source d'insatisfaction, la lenteur de chargement des sites Internet sur le réseau 3G. Six personnes sur dix se plaignent d'un problème de rapidité d'accès aux sites traditionnels, et 30% soulignent des vitesses de chargement trop lentes pour les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.).

Enfin, les critiques sont également tournées vers la nature des forfaits 3G dits "Internet illimité". "En effet, comment peut-on considérer comme un accès à Internet un accès à un réseau bridé (sans Voip ni P2P par exemple), qui parfois exclut même le téléchargement des courriels", s'interroge l'UFC-Que Choisir, tout en citant le cas de Bouygues Telecom qui interdirait à ses clients le téléchargement de fichiers de plus 5 Mo sans les en informer.


Crédit photo : D.R.

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L'association de défense des consommateurs indique par ailleurs que 59% des débits déclarés par les consommateurs abonnés à la 3G n'excèdent par 1 Mbits/s, alors que la 3G+ autorise, en théorie, un débit de 7,2 Mbits/s. Pour l'UFC, l'insatisfaction des usagers est "la conséquence d'une politique commerciale qui induit les consommateurs en erreur". Elle demande en outre aux pouvoirs publics un encadrement réglementaire de l'Internet illimité, afin de n'utiliser le terme "Internet" que pour désigner un accès universel à tous les contenus sur le Web, et ne plus qualifier d'"illimitées" des offres soumises à un quota de données échangeables.