A l'occasion de sa conférence WinHEC 2005, qui se tenait la semaine passée (du 25 au 27 avril) à Seattle, Microsoft a présenté ses plans pour la gestion du partitionnement de serveurs dans Longhorn Server, la prochaine génération de son système d'exploitation pour serveurs x86.
L'objectif de Microsoft est de supporter certaines fonctionnalités, comme l'ajout ou l'activation à chaud de ressources dans un serveur (processeur, mémoire, contrôleur d'entrées/sorties), mais aussi le remplacement d'un processeur ou de composants mémoire en cas de défaillance planifiée (cas où le système diagnostique l'imminence d'une panne et isole les composants défectueux pour permettre leur remplacement dans de bonnes conditions).

Microsoft destine les fonctions de partitionnement dynamique aux éditions serveurs de Windows capables de supporter plus de quatre processeurs. L'un des prérequis pour ce support sera l'intégration dans les serveurs, par les constructeurs, d'un processeur de service ou d'un contrôleur d'administration (BMC, ou Baseboard Management Controller). Microsoft indique aussi clairement qu'il n'entend pas développer les outils de partitionnement matériel sous-jacent et que ceux-ci resteront de la mission des constructeurs de serveurs. En fait, le scénario idéal sera la gestion par Windows du partitionnement logiciel d'une partition matérielle définie par l'administrateur du serveur.

Du point de vue de la granularité, Microsoft devrait limiter ses travaux au socket processeur. Une partition logique Windows ne pourra donc pas descendre en deçà, à moins d'utiliser au-dessus de Longhorn un outil de virtualisation tel que Virtual Server. Chaque partition logique disposera donc au minimum de l'accès à un processeur, à un contrôleur mémoire et à un pont d'entrées/sorties


Selon Microsoft, les fonctions de partitionnement dynamique de Longhorm permettront d'améliorer la disponibilité des serveurs Windows, notamment en permettant l'isolation de composants diagnostiqués comme défectueux et en autorisant leur remplacement à chaud. Il est à noter que ces fonctions ne seront proposées que sur les machines x86 64bit et sur les serveurs Itanium. De même, Microsoft préconise l'utilisation de PCI-Express du fait de son architecture permettant la remontée avancée d'erreurs (ce qui permet l'analyse prédictive de pannes par les processeurs de service).