La Silicon Valley porterait-elle chance aux start ups françaises ? Dix jours après la levée de fonds de 6 M€ réalisée par Seesmic,, le site de partage et de conversation vidéo créé par Loïc Le Meur, c'est au tour de Yoono de récolter 2,5 M€ auprès d'AGF Private Equity. Il s'agit de la deuxième levée réalisée par la société française, qui a déjà encaissé 1,6 M€, toujours auprès du même capital-risqueur (qui a notamment investi dans Meetic, Critéo ou encore Dailymotion). Créé en septembre 2007 par Pascal Josselin et Laurent Querel, deux anciens de la société de service SI System, Yoono a commencé par développer un logiciel d'extension pour navigateur Web. A chaque recherche effectuée, il propose des sites en relation avec la page visitée ou avec les favoris de l'internaute. Yoono a lancé il y a dix jours la version bêta d'une interface de navigation complètement personnalisable, grâce à des widgets. L'internaute peut l'enrichir avec les réseaux sociaux dont il est membre (Facebook, Twitter, FlickR, FriendFeed et Piczo pour le moment, MySpace très prochainement), ses sites favoris ou ses messageries instantanées. Il peut ainsi travailler sur autre chose, tout en gardant un oeil sur le statut de ces différents widgets, grâce à un petit logiciel baptisé BuzzIt qui assure toutes les notifications. Un aggrégateur de contenu contextualisé [[page]]L'internaute peut aussi discuter avec ses contacts, échanger des fichiers, et ce même si les deux interlocuteurs n'utilisent pas le même outil de chat. En d'autres termes, Yoono est une sorte d'aggrégateur de contenu, un peu comme Netvibes. « A une différence près, et de taille, défend Pascal Josselin. Nos pages sont automatiquement contextualisées en fonction de ce que l'internaute visionne, alors que les informations récoltées par Netvibes sont figées et ne s'adaptent pas à sa navigation ». En ce qui concerne le modèle économique, Yoono a noué un partenariat avec Yahoo en avril dernier. Le premier fournit au second une série d'informations sur l'internaute (historique de navigation, favoris, centres d'intérêts...) et le portail se charge de générer des publicités ciblées. « En aucun cas nous ne monnayons ces informations, et elles ne sont pas stockées sur nos serveurs, » tient à préciser Pascal Josselin. Les fonds serviront à recruter 5 personnes aux Etats-Unis La société emploie déjà une trentaine de personnes, à Paris et à San Francisco et elle compte investir les fonds récoltés pour embaucher cinq personnes aux Etats-Unis (en marketing ainsi qu'en R&D). La start-up souhaite aussi développer des widgets d'achat en ligne personnalisés (en partenariat avec des sociétés comme eBay) et mails. Yoono revendique 1,4 million d'utilisateurs, 200 000 visites uniques par jour, et affirme séduire 2000 internautes supplémentaires chaque jour. L'interface n'est disponible que sur Firefox pour le moment, mais le sera bientôt sur Internet Explorer. Elle peut être téléchargée gratuitement.