La surprise avec Econocom, c'est qu'il n'y a pas de surprise, malgré la crise, la société affiche un résultat opérationnel courant en hausse de 12% sur 2009 et un chiffre d'affaires de +5,9%. Des chiffres positifs, comme les années précédentes, le modèle s'avère donc pertinent et l'amène à envisager de la croissance externe et le lancement de nouvelles activités. Après son chiffre d'affaires dévoilé il y a un mois, 759 millions d'euros (ME) en hausse de 5,9%, Econocom a donné des précisions sur sa rentabilité. Elle est à deux chiffres : +12% pour le résultat opérationnel courant à 28,7 ME. Ces chiffres sont positifs depuis plusieurs années. Le CA progressait les deux années précédentes de 2,3% et de 18,8%, le résultat opérationnel courant de 4,5% et de 48,5%.

Par activités, Econocom change cette année sa manière de calculer leur évolution, en excluant les opérations entre ses divisions internes. Le financement arrive en tête, avec 420,6 ME, mais ne progresse pas (avec l'ancien calcul, il augmente de 17,7%). Les grands comptes ont bien résisté, les grosses PME beaucoup moins.

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La partie distribution baisse de 1,6%, alors que les budgets informatiques ont baissé en moyenne de 15% en Europe en 2009, plaide Jean-Philippe Roesch, le directeur général. Le secteur public progresse particulièrement, avec par exemple un contrat significatif de 27 ME auprès du Conseil général de l'Oise pour l'école numérique. Econocom a également adopté un programme de coûts variables, en recrutant des agents commerciaux, ou en laissant la logistique à des grossistes. Les services managés baissent de 6% du fait de la crise et des reports de projets. Les télécoms (gestion de flotte) progressent de 5,6% (avec les chiffres retraités).

« Nous sommes le 1er parc de lignes télécoms infogérées en France, souligne Jean-Philipe Roesch. Le groupe souligne également la solidité de sa situation financière, une trésorerie nette en augmentation (29,6 ME contre 24,2), des capitaux propres stables (84,6 contre 84,4). La société ne s'est pas endettée en 2009 et n'a pas fait d'acquisitions. Elle est prête pour de la croissance externe en 2010. Jean-Philippe Roesch cible des VARs, les dossiers portent sur des sociétés actuellement mal en point, mais gardant une capacité de croissance avec une meilleure gestion. Econocom lance également de nouvelles activités. Une dans le médical en Belgique, une dite « multimédia » en France. Ce multimédia encore embryonnaire, lancé à l'automne dernier, porte pour l'instant sur des projets de visioconférence. Econocom prépare d'autres développements.