Le CA 2010 de la SSII Open était connu : 260,4 millions d'euros (ME) en décroissance organique de 10% par rapport au CA 2009 (288 ME). Comment expliquer cette baisse ? L'un des deux co-présidents, Frédéric Sebag, la localise aux Pays-Bas et en Belgique, avec un recul de 25% (le CA sur ces deux pays est maintenant de 10ME et sera le même en 2011). En France, la baisse est de 4%.  La baisse des prix de vente aurait affecté la SSII qui n'a pas souhaité répondre à n'importe quel prix à toutes les demandes clients.

La situation semble également délicate à Madrid, où la cession des activités est en cours. En 2010, Open avait cédé ses activités au Canada. A l'international, l'accent est mis désormais sur du nearshore (avec 50 personnes à Barcelone et une quarantaine en Ukraine) et sur le développement de l'activité en Chine pour accompagner les clients et répondre le marché.

Côté rentabilité, Open termine son exercice 2010 avec un résultat opérationnel courant de 8,5 ME, représentant 3,3% du CA. En 2009 c'était 5,2 ME pour 1,8% du CA. Le résultat net des activités poursuivies se monte à +0,2 ME contre - 22,2 ME sur 2009. La partie « autres produits et charges opérationnels » indique -3ME sur 2010, contre -26,5 ME en 2009, signe que la restructuration due aux rapprochements des différentes entités et à la création de process communs, engagée en 2009, a également pesé sur les comptes 2010.


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« Trois indicateurs, importants pour notre profession, sont à relever chez  Open » note pourtant Guy Mamou-Mani, co-président. Et  de citer : le Taux d'occupation (revenu à 87,1%, contre 84,9% en 2009), le Taux journalier moyen (passé à 393 ME contre 386), un solde net des recrutements redevenu  en positif au Q4 2010. Open souligne également sa situation bilancielle, avec un gearing de 1, la dette nette se montant  50 ME et les fonds propres atteignant la même somme (*).

Une fois cette étape franchie, celle de la crise économique et de sa propre restructuration, Groupe Open développe son plan stratégique. Il tient en un chiffre : 5% de croissance du CA, en moyenne, sur les trois prochaines années. Avec  30 ME de croissance externe (sur plusieurs cibles), le CA 2013 devrait se situer à 330 ME. Le résultat opérationnel courant atteignant 8% (contre 3,3% sur l'exercice 2010).

Objectif à 3 ans : un CA de 300 millions d'euros

Open veut appliquer d'ici 2013 plusieurs grands principes : augmentation de la valeur produite, innovation technologique (MtoM, portail open source, mobilité), sectorielle (santé et bientôt énergie), industrielle (testing, agilité, cloud), innovation contractuelle (de nouvelles formes de contrats basés sur les résultats obtenus). Elle va recruter 800 ingénieurs en 2011 et table toujours sur un engagement environnemental et social (handicapés, mécénat) fort.

Mais la compétition est toujours aussi vive. Open estime s'être  hissé dans la compétition avec les grandes SSII. Toutefois, elle sera aussi bien en consortium avec d'autres SSII sur de très grands contrats internationaux qu'en concurrence frontale avec elles sur d'autres contrats intermédiaires...ou sur les recrutements d'ingénieurs (31 000 annoncés dans la profession).

(*) Le capital est détenu par Guy Mamou-Mani, Frédéric Sebag et Laurent Sadoun (l'ancien patron de Logix), à 47%, mais avec 62% des droits de vote. La financière de l'Echiquier compte pour 7,5% et le CM-CIC Asset Management pour 5%.