Cebit J-1. Dans quelques heures, le Cebit 2008, le plus grand salon IT d'Europe, ouvrira ses portes à Hanovre. Comme chaque année, les centaines de milliers de mètres carrés de la Deutsche Messe accueilleront serveurs et GPS, CEO et élèves ingénieurs, baladeurs MP3 et PGI. Un immense éventail de tout ce que peuvent présenter les acteurs de l'industrie IT, un gigantesque fourre-tout, où les annonces majeurs côtoient les gadgets les plus futiles. Endiguer la fuite des exposants Soucieux d'éviter de transformer le rendez-vous obligé des grands noms des TIC en salon grand public, les organisateurs de l'évènement ont entendu lui redonner ses lettres de noblesse en le réorientant vers les professionnels. Objectif : endiguer une chute de la fréquentation. Ainsi, en 2007, si davantage de visiteurs avaient foulé les allées du Cebit, le nombre d'exposants avait reculé par rapport à l'édition précédente, de même que la surface totale de l'exposition. Une tendance qui se confirme cette année, avec 5845 emplacements réservés, contre 6153 l'année dernière, et une superficie ramenée à 241 000 m² (280 000 m² en 2007, 300 000 m² en 2006). [[page]] Pour se réinventer, le Cebit commence par réorganiser les thèmes abordés autour de quatre pôles : Business solutions, Public sector solutions, Home and mobile solutions, Technology and infrastructure. Une classification plus claire et d'évidence tournée vers les professionnels. Deuxième changement d'ampleur, la Deutsche Messe se met à la diète : elle ne s'étalera que sur six jours, contre sept les années précédentes. Et ouvrira ses portes un mardi, alors que le jeudi était historiquement le jour choisi pour lancer les festivités. A cela, deux raisons. En démarrant le mardi, le salon offre quatre jours consécutifs en semaine aux exposants, des journées majoritairement fréquentées par des visiteurs professionnels. En réduisant la durée de la manifestation, le maître de cérémonie allège la facture présentée aux locataires des stands. Incontournable Green IT Pour attirer chalands et camelots, les organisateurs misent également sur les thèmes en vogue. Et parmi eux, il était inconcevable de passer à côté de l'ouragan Green IT. La Deutsche Messe ne s'y est pas trompée, qui a mis en place un Village vert pour offrir une vitrine aux technologies respectueuses de l'environnement. Proclamant la Green IT « thème central du Cebit », elle s'associe en outre au Climate Savers Computing Initiative pour l'occasion. Le groupement, qui réunit des géants comme Dell, HP et Lenovo, a fait de l'économie d'énergie son cheval de bataille et s'est notamment fixé pour objectif la diminution par deux d'ici à 2010 de l'émission de CO2 provoquée par la fabrication d'ordinateurs. Notons également la présence, dans les coursives de Hanovre, de Greenpeace. Un premier déplacement qui sonne comme un « on vous a à l'oeil » adressé à l'ensemble de la sphère IT. LeMondeinformatique.fr se fera l'écho des principales nouveautés en matière d'IT verte dévoilées pendant la durée du salon. Hanovre-sur-Seine Les visiteurs français ayant choisi de faire le déplacement jusqu'à Hanovre pourront humer un parfum d'Hexagone dans les allées du Cebit. Cette année, la France est en effet le pays partenaire de l'événement, après la Russie en 2007. Réunies par Ubifrance, l'organisme chargé d'aider les PME nationales à se développer à l'international, 103 entreprises traverseront le Rhin pour se montrer en Basse-Saxe. Parmi elles, 35 représenteront neuf pôles de compétitivité et tâcheront de mettre sur pied des projets de développements franco-allemands dans des domaines comme la fibre optique ou la télévision mobile. En point d'orgue de cette démonstration d'amour entre Paris et Berlin, Nicolas Sarkozy et Angela Merckel participeront ce soir à la cérémonie d'inauguration. Un exploit au regard de la tiédeur des relations qu'entretiennent le président français et la chancelière allemande, notamment opposés sur le projet d'union méditerranéenne défendu par l'Elysée. A leurs côtés prendront place d'autres huiles, dont le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso et son débiteur, le CEO de Microsoft, Steve Ballmer.