Concurrente des solutions RISS de HP ou Centerra d'EMC, la solution de stockage en mode objets Dell DX repose sur une architecture composée de serveurs x86 gérés par l'outil CaStor de Caringo. Cette plate-forme permet de créer un espace de nommage global unique, accessible par HTTP. Le DX6000 sera ainsi en mesure d'offrir une capacité de stockage maximale de plus de 2 péta-octets, selon Pierre Fournial, responsable solutions infrastructures chez Dell. Le DX6000 utilise un réseau redondant de noeuds indépendants (Rain) pour la résilience.  Similaire à une configuration RAID avec plusieurs disques durs, la technologie Rain fédère plusieurs clusters composés de processeurs x86 et de disques durs, et grâce à une topologie en réseau proposent une grande tolérance aux pannes. La couche de gestion logicielle transforme les noeuds en groupe de stockage objets où les fichiers sont  enregistrés avec des métadonnées (la taille, l'emplacement, la colonne d'une base de données, etc). Et comme les métadonnées sont stockées avec les données, elles peuvent être consultées indépendamment de leur emplacement. L'application appelle la donnée par un identifiant de type SHA-1 ou MD-5, le système de stockage se chargeant ensuite de fournir l'objet correspondant.

Comme les baies DX reposent sur une architecture cluster de type Rain, chaque fois qu'un noeud vient à tomber, il peut être remplacé de manière non disruptive. Les données étant automatiquement redistribuées aux autres noeuds du cluster. De la même façon, le développement du cluster s'effectue sans interruption. «C'est très facile de monter en puissance », explique Brett Roscoe, responsable produit senior chez Dell. «Pour augmenter les performances et la capacité de stockage, il suffit juste d'ajouter d'autres noeud." Chaque noeud offre une capacité de 12 To ; un rack 2U en fait avec 12 disques sATA.

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Pour satisfaire aux différentes obligations réglementaires, les baies DX peuvent être configurées en mode Write-Once ou Worm (read many). Le logiciel de gestion fournit par Dell permet également de d'automatiser certaines fonctions pour suivre une politique basée sur la conservation, la réplication, la distribution et la suppression de données. Le texan a également indiqué que sa plate-forme DX finira par soutenir les systèmes de fichiers CIFS, NFS et Xam (eXtensible Access Method), un standard mis au point par l'Association des industries de stockage en réseau (Storage Networking Industry Association). Le système sera disponible en mai à un prix qui n'a pas encore été indiqué.

Lors de sa conférence de presse, Dell a également annoncé qu'il revendrait les solutions de déduplication Data Domain d'EMC. Le DD140 a été conçu pour répondre aux besoins propres à la réplication des données d'un site distant vers un datacenter central. Il peut ainsi déplacer jusqu'à 450 Go par heure. Le DD630 et le DD610 - à destination des datacenters - offrent quant à eux des capacités de transfert de  1,1 To / heure et de 675 Go /heure. «Nous pensons vraiment que la déduplication est une technologie clef pour les années à venir, et que la sauvegarde est aujourd'hui le segment le plus prometteur sur le marché du stockage», souligne Brett Roscoe.

Enfin, Dell ajoute à son catalogue les baies Celerra d'EMC, qui peuvent offrir jusqu'à 960 To en stockage. Les Celerra offrent quatre options pour la connexion réseau, à savoir le Multi-Path File System propre à EMC, le NAS, l'iSCSI et le Fibre Channel.