Dell vient de dévoiler avec IDC les résultats du premier baromètre européen du Green IT. Cette étude évalue les attitudes et les actions des directions informatiques en faveur du développement durable et de la protection de l'environnement. Elle montre qu'en France, 34% d'entre elles ont déjà mis en place certaines initiatives. Et 12% des firmes ont, quant à elles, planifié le développement d'une politique informatique de préservation de l'environnement pour les prochains mois et les prochaines années. Les entreprises françaises se situent dans la moyenne européenne, mais restent toutefois en retrait par rapport aux sociétés allemandes, anglaises et aux organisations des pays nordiques (Suède, Norvège, Finlande et Danemark), qui sont respectivement 51%, 47% et 36% à avoir entamé de tels projets. L'Hexagone a cependant une plus grande maturité sur le sujet que l'Italie (avec 24% des entreprises), l'Espagne (22%) ou les Pays-Bas (21%). Les principaux leviers sont le respect de la réglementation et la réduction des coûts [[page]]Ce baromètre du Green IT met également en lumière deux facteurs principaux qui incitent les entreprises françaises à investir dans des initiatives « vertes ». Elles souhaitent d'abord être en permanence en accord avec la réglementation en vigueur (85% des grands comptes interrogés). Ensuite, elles cherchent à réduire les coûts de fonctionnement de l'informatique (80%) via, notamment, l'optimisation de la consommation électrique des équipements (78%). Cependant, les motivations varient d'un pays à l'autre : la pression des salariés est un facteur très important dans les pays nordiques (76%) et en Allemagne (58%) alors qu'il ne touche, pour l'instant, que 21% des entreprises françaises. Alors que la demande de leurs clients est un autre facteur incitatif qui pousse les entreprises nordiques (71%) et anglaises (61%) à investir dans des solutions Green IT, celui-ci joue peu pour les entreprises françaises (31%). Mais le levier de l'investissement informatique vert n'est pas uniquement économique, il repose également sur une volonté portée par la Direction Générale de l'entreprise : 69% des directions informatiques interrogées ont été poussées à investir dans des initiatives Green IT par leur direction générale. De même, 61% d'entre elles sont portées par la volonté de respecter les engagements pris par l'entreprise en matière de responsabilité sociétale d'entreprise (RSE). Les freins existent, mais le mouvement vers une informatique verte est lancé [[page]]L'enquête réalisée par IDC montre également les difficultés que les directions informatiques françaises rencontrent lorsqu'elles décident d'investir dans des initiatives Green IT. Les trois principaux obstacles rencontrés sont, dans l'ordre, l'absence de compétences en interne (52%), l'existence de contraintes considérées comme incompatibles avec une stratégie Green IT (42%) et le manque de temps (41%) sont les trois principaux obstacles. Si l'enquête montre que les entreprises françaises et allemandes sont confrontées aux mêmes difficultés, ce n'est pas le cas des entreprises anglaises, principalement freinées par le manque d'orientation insufflée par les acteurs de l'industrie IT (42%). Quant aux entreprises espagnoles et italiennes, elles butent sur des contraintes internes incompatibles avec une stratégie Green IT (respectivement 65% et 56%). Mais malgré tout, les directions des systèmes d'information des entreprises françaises restent persuadées que l'informatique a un rôle important (41%) ou majeur (48%) à jouer au cours des 3 prochaines années pour réduire les impacts environnementaux de l'entreprise. Selon IDC, les entreprises devraient bientôt accélérer leurs investissements dans des initiatives Green IT. Alors que les DSI de l'Hexagone dépensent aujourd'hui 5,9% de leur budget IT dans des projets « Green », ce taux devrait passer à 7,9% dans les 2 prochaines années.