L'ancien ASP Forum, devenu EuroCloud France prend de nouvelles orientations. D'abord, et comme son nom l'indique, il devient le représentant en France d'une organisation pan-européenne, forte aujourd'hui de 18 membres. Elle devrait atteindre le cap des 25 d'ici la fin de l'année, avec une belle percée à l'Est, après l'Ukraine et la Turquie, la Russie et la Pologne devraient adhérer.

Un congrès européen va se tenir au Luxembourg le 21 juin prochain a annoncé Pierre-José Billotte, le président France.  EuroCloud Europe prépare pour cette occasion la publication d'un Livre blanc qui comprendra à la fois une synthèse européenne et un focus sur chaque pays. Il sera présenté à Nelly Kroes, la Commissaire européenne en charge des TIC.

Les Etats Généraux de ce mardi 20 avril ont également mis l'accent sur la distribution en Saas (software as a service). Un aspect aujourd'hui essentiel pour le développement du cloud. D'ailleurs, EuroCloud était présent début février lors du salon IT Partners, et à l'inverse, ce dernier l'était lors des Etats Généraux d'EuroCloud. Un mouvement d'échange et un travail de fond pour engager le secteur dans la voie de la distribution indirecte. « Le channel est un sujet majeur pour le développement du cloud et nous prendrons plusieurs initiatives cette année en ce sens », nous explique Pierre-José Billotte, président d'EuroCloud France.

Le contrat et la rémunération : 2 sujets épineux

Le sujet est rien moins qu'épineux. Déjà en terme contractuels. Plusieurs éditeurs présents lors de l'atelier spécialisé mené dans le cadre des Etats Généraux affirment reproduire simplement  les contrats rédigés pour des formes de distribution traditionnelles. Mais apparemment, la notion de responsabilité n'est plus la même. Le distributeur porterait moins de responsabilité (au sens juridique) dans la distribution en Saas que dans les autres formes de ventes en indirect. Cette responsabilité repose davantage sur l'éditeur-hébergeur.

Photo : Pierre-José Billotte, président France d'EuroCloud Europe (Crédit : DR)

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Deuxième point douloureux, celui de la rémunération. Dans les formules en Saas, la rémunération est souvent mensuelle ou trimestrielle, et non plus forfaitaire comme dans le schéma traditionnel. Les intégrateurs apportent également des compléments ultérieurs sous forme de services. Cette modalité de rémunération régulière rassure le partenaire en indirect, mais le laisse au départ exsangue. Il aura du mal à se lancer en Saas et à financer des investissements.

Certains éditeurs préparent donc des forfaits attribués dès le départ de la prestation, de manière à couvrir l'investissement de leur partenaire et à lever un frein possible dans l'engagement de la distribution. C'est un changement d'autant plus notable que les éditeurs ne sont pas tous engagés en indirect dans les mêmes proportions. Ils doivent donc renforcer cet engagement et l'envisager de manière innovante.