Selon l'observatoire économique de la téléphonie mobile, la dépense moyenne par carte SIM en 2009 était de 37,80 euros par mois, taxes comprises, soit 3% de moins qu'en 2008. Une baisse, selon l'AFOM, qui est liée à un phénomène de substitution, comme l'envoi de SMS plutôt que d'effectuer un appel vocal. Ainsi, la dépense moyenne pour les services voix a diminué de 6,3% l'an dernier (-18% entre 2004 et 2009), alors que sur la partie data (SMS, Internet mobile), le montant a augmenté de 8% pour représenter près d'un quart de la dépense totale des utilisateurs de mobiles.

Le prix moyen de la minute d'appel mobile a légèrement diminué, passant à 18 centimes TTC en 2009, contre 18,2 centimes l'année précédente, et 25,6 centimes en 2001. Un chiffre qui est inférieur à ceux observés en Allemagne (19,6 centimes à parité de pouvoir d'achat) ou en Espagne (21,5 centimes), mais plus élevés qu'en Italie et au Royaume-Uni (16,5 centimes).

Moins bavard, mais plus littéraire

La baisse du prix moyen du SMS/MMS a de son côté été plus importante. Le « texto » coûtait en moyenne 4,2 centimes TTC en 2009, contre 12,4 centimes en 2005. Le SMS est ainsi moins coûteux qu'en Espagne (17,9 centimes) ou qu'au Royaume-Uni (4,6 centimes). En moyenne, les Français ont envoyé l'année dernière 88 SMS/MMS par mois (contre 51 en 2008), avec un pic à 110 SMS/MMS au quatrième trimestre.

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Ce chiffre, qui s'explique par le succès rencontré des offres SMS illimités, fait de la France l'un des plus gros consommateurs de SMS en Europe, juste derrière le Royaume-Uni (96).

Le parc français de téléphonie mobile comptait en 2009 pas moins de 61,5 millions de cartes SIM en service (+6% sur un an), soit un taux de pénétration de 96% au sein de la population. Les MVNO (Virgin Mobile, Auchan Mobile, etc.) ont recruté quelque 3,2 millions de clients sur les quatre dernières années, soit 25% de la croissance du parc français.

Autre enseignement, le nombre d'utilisateurs de smartphones en France a doublé en 2009 pour atteindre les 7,3 millions (12% du parc mobile).

Cette étude de l'AFOM s'appuie sur l'analyse par l'IDATE (Institut de l'audiovisuel et des télécommunications en Europe) de plusieurs études issues de l'Arcep, l'Insee et la Commission européenne.