Son le nom de projet OpenEdge, Google négocierait des accès privilégiés pour ses serveurs sur les réseaux des opérateurs américains. C'est du moins ce qu'a affirmé le Wall Street Journal en se fondant sur l'analyse de documents échangés entre Google et des opérateurs réseau. L'un d'entre eux se serait ému du fait qu'un accord de ce type signé avec le fournisseur californien pourrait faire tiquer la FTC (Federal Communications Commission). Google dément et pointe l'intérêt d'économiser de la bande passante Cette information fait peser sur le géant des moteurs de recherche le soupçon d'un contournement du principe de "Net neutrality" qui consiste en un accès équitable pour tous les fournisseurs de contenu. Ce qui serait en totale contradiction avec le discours de Google. Mais ce dernier s'est très rapidement fendu d'un démenti très sec dans lequel il insiste sur la différence entre la mise en cache des informations à proximité de ceux qui en ont besoin et une priorité exclusive des flux sur Internet. La mise en cache en local est le lot quotidien de sociétés comme Akamai, Limelight et du service CloudFront d'Amazon. A la différence près, soulignent les critiques, que, dans le cas de Google, il transfère en exclusivité des données sous son contrôle. Google rétorque en expliquant que la mise en place de ses serveurs-cache permet d'économiser de la bande passante. Par exemple, dès lors qu'il est mis en cache, un flux vidéo populaire n'a pas à être retransféré sur tout le réseau autant de fois qu'il est demandé. Des sommes colossales investies par Google dans ses centres serveurs [[page]] Le procès d'intention qui est fait à Google repose sur un débat très technique. La mise en place de serveurs-cache à des points stratégiques de l'infrastructure d'Internet est le pendant logique de l'effort que le Californien consent dans le déploiement de centres serveurs. La société de Larry Page et Sergey Brin investit des sommes colossales dans son infrastructure serveur. De plus, depuis fin 2005, elle se porte régulièrement acquéreur de "fibre noire" et tisse un réseau privé très performant entre ses datacenters. Des sites sur lesquels Google ne communique aucune information précise. On estime toutefois leur nombre à près d'une quarantaine de par le monde. Chacun contient a minima 150 racks ce qui donne un nombre de serveurs situés entre 200 000 et 250 000.