Greenpeace a classé les 15 plus grandes sociétés technologiques sur leurs efforts pour combattre les changements climatiques. Sur une note maximale de 100, la moitié porte sur la réduction des gaz à effet de serre pour la réalisation des produits, 35 sur l'implication politique en faveur des questions environnementales et 15 pour la baisse des émissions nocives au sein de l'entreprise.

Cisco a délogé IBM en tête du classement. L'organisation verte a souligné les efforts de Big Blue sur son offre smart grid et sur les produits permettant une meilleure efficience énergétique dans les entreprises. L'association a aussi salué les efforts de Cisco dans sa volonté de réduire ses propres émissions de CO2 de 25% en 2012 et par le lobbying de John Chambers, pour la cause environnementale.

Ericsson, de son côté arrive en deuxième position. Son PDG a été selon Greenpeace « le responsable le plus actif de toutes les sociétés technologiques lors du sommet sur le climat de Copenhague ». L'équipementier suédois a également publié un guide détaillé pour mesurer les émissions de gaz et prévoit de réduire les siennes de 40% en 2012.

Les sociétés nippones déçoivent


La cuillère de bois est décernée à Panasonic, qui n'a aucun objectif de réduction des gaz à effet de serre, sauf quelques mots sur son site web. Il pèche également dans ses informations sur l'utilisation d'énergies renouvelables. Sony, de son côté, a perdu près de la moitié des points sur l'absence de communication sur ses solutions IT pour lutter contre le changement climatique.

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Selon Gary Cook, spécialiste des politiques environnementales et qui travaille avec l'association « une des grandes raisons pour lesquelles les compagnies japonaises ont des notes faibles provient du manque évident de soutien politique aux différents efforts sur le changement climatique ».

Google et Microsoft arrivent dans le milieu du classement, derrière IBM, HP et Fujitsu, mais devant Dell, Intel et SAP. Google est un cas à part, il est très actif sur la gestion de l'énergie et sur les prises de position politique sur les sujets environnementaux. L'organisation est satisfaite de la solution PowerMeter, donnant un outil de mesure de consommation énergétique pour les particuliers. Mais, elle condamne le secret entourant les informations énergétiques du géant de l'Internet.  L'analyste souligne que «  Google a toujours refusé de publier des données utiles sur sa propre consommation énergétique ou les émissions de carbone, sous prétexte de ne pas divulguer des informations qui pourraient être utilisés par ses concurrents, même si son grand rival Microsoft est transparent sur cette question ». Pourtant, la firme de Mountain View devance celle de Redmond, car cette dernière n'a pas annoncé ces objectifs en matière de rejet de gaz à effet de serre.

A noter que la prochaine version du classement Cool IT intègrera la gestion de l'empreinte carbone des datacenters. Greenpeace a déjà publié un rapport sur l'impact du cloud computing.