Résolument orientée vers les datacenters et les applications critiques (supportant une très faible tolérance de panne de 99,999%), la dernière gamme Integrity de HP apporte une réponse pour le futur des centres de calcul. Pour ce faire, le constructeur a décidé d'innover sur ses blades Superdome, qui datent de 10 ans, avec l'architecture Superdome 2. Cette dernière comprend une intégration plus poussée avec les serveurs, le stockage et le réseau, au sein d'une même armoire. L'objectif de ce rassemblement est d'optimiser la place, appliquer la virtualisation, réduire la consommation d'énergie dans les datacenters, tout en maintenant une haute disponibilité pour les informations critiques de l'entreprise.

Dans le détail, l'architecture Superdôme 2 intègre plusieurs fonctionnalités comme le routage intelligent des données entre les blades, ainsi que les requêtes d'entrées/sorties avec de la redondance. Sur le plan des processeurs, HP poursuit son travail sur la puce Itanium et sur son évolution quatre coeurs « Tukwila », qu'il a conjointement développée avec Intel. Certains se posent des questions sur la survie de cette architecture de puce, au profit du déploiement des Xeon 7500 Nehalem-EX d'Intel. Rappelons que récemment, Microsoft et Red Hat ont annoncé leur intention d'arrêter le développement des versions de leurs OS pour l'Itanium. Mais lors de la conférence, l'équipementier est resté évasif sur le sujet préférant communiquer sur la flexibilité et l'intérêt de sa solution comme alternative au mainframe IBM. Les serveurs blades peuvent comprendre de 2 à 8 sockets Itanium.

Grande modularité des éléments

Lors d'une démonstration, Martin Fink, vice-président de l'unité Business Critical System d'HP a insisté sur « la modularité des éléments au sein de cette boîte ». Et de prendre des lames et de les remplacer par d'autres, d'intervertir des ventilateurs directement dans l'armoire. Les systèmes d'exploitation proposés sont HP-UX 11i V3 ou Open VMS. L'administration est orchestrée par le BladeManagement Matrix et permet de partager et distribuer des services. La brique software est complétée par les outils de supervision Openview ou d'automatisation comme Opsware. L'aspect environnemental n'est pas absent de cette gamme avec la présence de plusieurs capteurs pour optimiser et améliorer la consommation d'énergie des différents éléments.

Illustration : Wolfgang Wittmer, vice-président et responsable EMEA de la division serveurs d'entreprises de HP

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La présentation a été aussi l'occasion de présenter des cas clients qui ont le projet de déploiement de telles solutions. Ainsi, France Telecom a le projet de passer de 17 datacenters à 2. Les produits Integrity doivent permettre d'améliorer sensiblement la création et l'industrialisation de services innovants, mais également de réduire d'1,4 millions de Watts la consommation énergétique. Au total, l'opération de migration doit faire économiser à l'opérateur national de 22 millions d'euros sur 3 ans. Ce qui fait dire à Wolfgang Wittmer, vice-président et responsable EMEA de la division serveurs d'entreprises, stockage et réseau « le marché du mainframe est concurrentiel, mais nous disposons d'avantages et les demandes se font dans la durée » et d'ajouter « il y a beaucoup de réflexion autour du cloud computing, nos solutions apportent des réponses pour les cloud internes ». Le cloud public n'est pas ignoré, à la question de savoir si HP pourrait se lancer dans l'aventure, le dirigeant explique que des discussions sont en cours avec des opérateurs télécoms, comme BT et avec d'autres prestataires, mais pas de manière isolée. A suivre...