Sybase a livré cette semaine l'évolution 15.5 de sa base de données ASE (Adaptive Server Enterprise) qui est la première version à pouvoir s'exécuter entièrement en mémoire ('in-memory'). L'éditeur américain rejoint ainsi le peloton de fournisseurs proposant de telles capacités, parmi lesquels figurent, notamment, QlickTech, Oracle, avec TimesTen In-Memory Database 11g (technologie héritée d'un rachat effectué en 2005) et IBM, avec la solution solidDB, résultant également d'une acquisition d'entreprise. L'approche in-memory consiste à loger toute la base de données dans la mémoire de travail du serveur, plutôt que de la stocker sur le disque. Cette option réduit le temps nécessaire, généralement deux à quatre millisecondes, pour lire ou écrire les données sur le disque, et le ramène à moins d'une milliseconde. (Les modifications peuvent être ensuite reproduites ou non sur le disque, selon le choix de l'administrateur). S'affranchir des disques durs pour gagner en rapidité Aujourd'hui, les grands systèmes de gestion de transactions, comme ceux utilisés par la communauté financière, sont capables d'exécuter un nombre maximal de 300 000 à 400 000 transactions par seconde. Avec l'option in-memory, ce rapport devrait passer à plus d'un million par seconde dans les années à venir, indique Peter Thawley, directeur senior et architecte chez Sybase. Les temps de lecture et d'écriture sur les disques sont souvent à l'origine des ralentissements de ces systèmes. Les bases de données « en mémoire » peuvent également être utilisées par les administrations publiques et les agences de renseignement internationales, qui ont besoin d'analyser en peu de temps des téraoctets d'informations. Lors des bêta tests réalisés avec la base de données ASE en mémoire, les clients ont pu constater des gains de performance atteignant jusqu'à trois à quatre fois la vitesse de leurs bases de données utilisée dans les conditions habituelles, fait valoir Peter Thawley. [[page]] Les dirigeants de Sybase soulignent que leur technologie in-memory présente l'avantage, par rapport à d'autres, de ne pas faire appel à une API unique (interface de programmation d'application) en arrière plan des applications pour utiliser la base de données Sybase mise en mémoire. Actuellement, la plupart des bases de données in-memory nécessitent des requêtes spécialisées, alors qu'ASE est accessible par l'intermédiaire du langage standard T-SQL (Transact-SQL), le même que celui utilisé pour accéder à la base de données, fait remarquer Peter Thawley. Lors de la configuration, l'administrateur peut choisir d'exécuter ou non la base de données en mémoire. Il est possible de combiner les accès mémoire et les accès disque sur la même base si nécessaire. Enfin, le logiciel n'est pas limité quant à la quantité de mémoire vive qu'il peut utiliser pour faire fonctionner la base de données en mémoire. Adoption de la compression FastLZ Parmi les autres fonctionnalités de la version 15.5 d'ASE, on trouve l'intégration avec Tivoli Storage Manager d'IBM, ce qui devrait faciliter l'automatisation des sauvegardes. Cette version migre aussi vers une technologie de compression appelée FastLZ, présentée comme plus efficace. Les bases de données temporaires bénéficient également d'un meilleur support, utile pour l'équilibrage de charge. En outre, cette version d'ASE est la première à inclure la capacité de marquage des opérations avec une précision de l'ordre de la microseconde, très améliorée par rapport à l'horodatage antérieur à la milliseconde. Le prix de vente d'ASE démarre à 1 500 dollars US pour l'édition Small Business.