Le bitcoin vole de record en record. Alors qu'il cotait moins de 1 000 dollars en début d'année et crevé le plafond des 10 000 dollars fin novembre, la plus célèbre cryptomonnaie mondiale vient de dépasser les 17 000 billets verts. Mais les interrogations - légitimes - sur l'explosion d'une bulle purement spéculative entourant cette cryptomonnaie et les réserves émanant de la CFTC, commission chargée de la régulation des bourses de commerce, amènent cependant les places boursières à la prendre avec des pincettes.

Pour l'heure, la cotation de bitcoins est en effet uniquement effectuée sur des places de marché très spécialisées, dangereusement spéculatives, comme par exemple Bitstamp, GDAX, itBit ou encore Kraken. Il n'empêche que la tentation est grande pour des institutions boursières plus vénérables de s'y intéresser. C'est notamment le cas pour le Chicago Board Options Exchange qui vient de lancer le premier marché à terme bitcoin.

Des garde-fous pour freiner les soubresauts spéculatifs

En moins de 24 heures, du dimanche 10 décembre à 17h au lundi 11 décembre 15h15, ce sont 4 127 contrats en dollars indexés sur le cours du bitcoin qui ont été passés. L'échange de ces contrats permet de parier sur l'évolution du cours du bitcoin et non le cours lui-même. L'accès à ce marché est réservé à une poignée de grands donneurs d'ordres (fonds, banques...) et non aux particuliers, sachant que JP Morgan, Bank of America et Citigroup ont indiqué ne pas donner à leurs clients la possibilité de participer à ses échanges. Seule Goldman Sachs permettrait à certains de ses clients - riches et triés sur le volet - d'y accéder.

Afin de tempérer les soubresauts spéculatifs sur ce marché à terme bitcoin, à la hausse comme à la baisse, la bourse de Chicago a mis en place des garde-fous. Au premier rang desquels un arrêt des échanges en cas de saut variations des cours supérieurs à 20%. Reste à savoir si cela sera suffisant pour éviter les dérives...