(Source EuroTMT) L'idée de l'entrée en bourse n'est pas neuve. L'information avait déjà circulé sur la Toile en 2007. Puis en mars dernier après la publication dans le Wall Street Journal d'une interview du golden boy. « Nous entrerons en bourse un jour, tout simplement parce qu'il s'agit du contrat que nous avons avec nos investisseurs et nos employés. En revanche, nous ne sommes pas vraiment pressés » déclarait à l'époque le fondateur de Facebook. Reste aussi la grande question qui circule dans le milieu des affaires, quelle sera la valorisation de la société ?

Quid de la valorisation

L'an dernier, quelques analystes estimaient que la firme pourrait être valorisée à hauteur de 40 milliards de dollars, voire 59 milliards en 2011. Pour preuve, des analystes américains citaient l'exemple de Google qui avait atteint les 27 milliards de dollars lors de son introduction en bourse en 2004. Aujourd'hui, Google pèse environ 150 milliards de dollars. Du coup, toutes les estimations sont permises en ce qui concerne Facebook. Pour la petite histoire, la décision de faire le triple saut périlleux aurait été prise après la mise au point des résultats financiers enregistrés en 2009. Une année record pour le site créé en février 2004. Depuis décembre 2009 Facebook rassemblerait plus de 400 millions de membres actifs au niveau mondial dont 15 millions en France. Soit une augmentation de 50 % par rapport à 2008.

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Toujours côté chiffres, le site a réalisé 800 millions de dollars de chiffre d'affaires, contre 300 millions l'année précédente. Selon la rumeur, ces recettes seraient par ailleurs assorties d'un bénéfice net estimé à plusieurs dizaines de millions de dollars. Ce rythme de croissance particulièrement exceptionnel en période de crise est justifié en coulisse par l'augmentation du nombre de visiteurs d'une année sur l'autre.

Garder le contrôle de la société

L'entreprise compte aujourd'hui quelque 700 salariés ainsi que des collaborateurs occasionnels éparpillés aux quatre coins du monde. Côté gestion, le passage en bourse ne changera rien au système actuel. De fait, Mark Zuckerberg n'a aucunement l'intention de lâcher les commandes de l'avion au contraire. Cet homme dont le patrimoine personnel est estimé à 4 milliards de dollars par la revue Forbes se dit en effet très à l'aise dans ses bottes de grand patron.

Et son prochain objectif, mis à part l'entrée en bourse, est de rassembler un milliard d'internautes d'ici peu. L'idée est ambitieuse mais elle permettrait à Mark Zuckerberg, de concrétiser un autre objectif, à savoir augmenter le chiffre d'affaires publicitaire. Des accords ont déjà été passés à titre de ballon d'essai notamment avec l'agence Tribal DDB de Chicago.

Rebaptisée «  proximity and delivery system », la formule mise en place permet de toucher les consommateurs équipés de smartphones et de leur offrir des ristournes dans les cafés Starbucks moyennant un message expédié via Facebook. Une idée que Mark Zuckerberg veut développer en s'associant à plusieurs entreprises. Cela devrait avoir lieu avant la présentation en bourse pour augmenter les recettes, et donc la valorisation de Facebook.