Les dépenses consacrées par les administrations françaises au logiciel libre devraient peser 13% de leurs budgets informatiques cette année. Tirée d'une récente étude de Markess International, ce chiffre montre une évolution constante de cette part qui s'élevait à 7% en 2006 et 10% en 2007. La hausse est principalement imputable à l'administration centrale qui consacrera 16% de ses dépenses IT à l'Open Source en 2008 contre 11% pour les administrations locales. Comme par le passé, les investissements consacrés au logiciel libre seront encore largement orientés vers les solutions serveurs et les environnements applicatifs (principalement dans la gestion de contenu). Dans ce dernier domaine, on constate une diversification vers la bureautique et la messagerie, au niveau des administrations centrales, et vers les portails, pour les administrations locales. On observe également une diversification de ces investissements vers les outils d'ingénierie et les systèmes de sécurité. Le marché de l'Open source devrait dépasser 1 Md€ dans deux ans [[page]]En termes de services, les besoins des administrations portent principalement, et par ordre d'importance, sur la formation, le support technique, les développements spécifiques, la maintenance, l'assistance technique, l'intégration et l'assistance à maîtrise d'ouvrage. Parmi les prestataires concernés, les SSLL (société de services en logiciel libre) sont les plus représentées sur le marché. Viennent ensuite les éditeurs orientés services, les intégrateurs, les SSII et enfin les éditeurs. Ces acteurs captent donc une partie des dépenses en Open Source de l'administration française que Markess évalue à 930 M€ cette année. Fort d'une croissance moyenne de 13% par an entre 2008 et 2010, le marché des logiciels et de services IT liés au logiciel libre devrait dépasser le milliard d'euros de revenus dans deux ans. Il devrait alors représenter 16% du marché total des logiciels et des services IT dédié à l'administration française.