Selon le cabinet PAC, la TMA et l'intégration liées à SAP représentent 27,4 milliards d'euros dans le monde en 2008. Ce montant représente 9% du total des services informatiques (hors hébergement) et constitue ainsi le premier marché autour d'une application. Géographiquement, l'Europe reste en tête avec 50% du marché (Allemagne : 17% ; Grande Bretagne : 7% ; France : 5%; Reste de l'Europe : 21%) tandis que le Continent américain compte pour 38% et la zone Asie-Pacifique pour 12%. Si on excepte certains pays émergents comme le Brésil (+5,3%) et la Chine (14,4%), les ventes de licences sont en chute libre. Mais l'éditeur compense avec les services de maintenance pour continuer sa croissance. Selon PAC, il continue d'exister malgré tout dans les entreprises de grands projets de transformation basés sur SAP et le marché du secteur public (projet Chorus, Noyau Commun de Paye, etc.) est en pleine effervescence. Malgré la forte augmentation du nombre de modules disponibles (la gestion de la relation fournisseur et le contrôle de la conformité ont le vent en poupe), la comptabilité-finance domine toujours les déploiements avec 25% tandis que le décisionnel représente 20%. Face à la complexité grandissante des projets, les entreprises préfèrent découper les implémentations en étapes claires pour limiter les risques et voir le début des retours le plus tôt possible. La TMA sur la pente ascendante La migration vers ECC 6.0 constitue une autre source de ventes de licences comme de services d'intégration. En 2008, entre 10 et 15% des entreprises avaient procédé à cette évolution. Un taux qui devrait atteindre entre 25 et 30% en 2009. Mais il reste à justifier sur le plan économique une telle opération qui, d'ailleurs, pour limiter les risques, est en général purement technique et iso-fonctionnelle. Conseil et intégration dominent encore le marché des services autour de SAP face à la TMA mais cette dernière voit ses parts croitre. En 2008, elle représentait 28% contre 72% pour le conseil et l'intégration. En 2013, selon PAC, ces proportions devraient atteindre respectivement 34% et 66%. « Le problème de la TMA classique est la gestion dans la durée du patrimoine applicatif mais ce sujet est désormais, en général, intégré au contrat, tout comme les déploiements de nouveaux sites » explique Eang Ang Ong, consultant intégrateur SAP chez IBM Global Business Services. Pour lui, « la TMA est même intégrée dans le plan du projet dès l'origine et on passe ainsi directement de la phase projet à celle où la maintenance est externalisée, sans phase de gestion interne de la maintenance ». Une maintenance toujours trop chère [[page]]La TMA coûte en général de 10 à 25% du coût global de mise en oeuvre initiale du projet. Mais il convient de ne pas oublier les 22% de la maintenance directement liée à l'éditeur SAP. Ce taux s'applique sur le seul coût des licences qui représente en moyenne de 20 à 50% du coût total du projet. Mais Eang Ang Ong refuse d'établir un ratio global, même sous forme de fourchette, car les situations sont trop variables. Si on prend les extrêmes cités, il est vrai que le coût récurrent annuel va de 14% (10% du coût total du projet + 22% du cinquième de celui-ci) à 36% (25% + 22% de la moitié) du coût initial du projet, ce qui est très large... « Les PME exigent des solutions pré-configurées, très packagées, qui tirent les leçons des implémentations depuis l'origine de l'éditeur, mais le coût de licence leur semble tellement élevé qu'elles ne comprennent pas le coût élevé de la maintenance, y compris la seule maintenance corrective » admet Eang Ang Ong.