Lexmark le reconnaît lui-même, l'impression jet d'encre n'est pas le segment sur lequel il a coutume de briller. Avec le lancement de sa gamme jet d'encre 2009, le fabricant américain entend changer la donne. La gamme est scindée en deux, avec quatre modèles professionnels (Gamme Pro Serie 2009) oscillant entre 169 et 399 € et quatre modèles grand public (Gamme Home Office 2009), commercialisés entre 99 et 199 €. Sur le papier, ils affichent tous une vitesse d'impression de 30 ppm en couleur et de 33 ppm en monochrome. «La rapidité de nos machines faisait l'objet de critiques. Désormais, tous nos modèles atteignent des performances que nous ne proposions auparavant que sur le haut de gamme », indique Didier Gillion, le Directeur Ventes Canal de Distribution de Lexmark France. Aux dires de ce dernier, l'un des autres reproches fait aux MFP jet d'encre de Lexmark portait sur leur qualité d'impression. Le fabricant a délaissé son ancienne technologie qui consistait à placer les têtes de lecture sur les consommables pour les fixer aujourd'hui sur les machines. « En finir avec les têtes d'impression jetables nous a permis d'investir sur la qualité de ces pièces et d'améliorer ainsi celle des documents », reprend Didier Gillion. En outre, cette approche induit une baisse du prix de revient des consommables qui permet à Lexmark de réduire les coûts d'impression. En plus des cartouches standard, le fabricant propose en effet, pour deux de ses modèles professionnels, la cartouche noire de grande capacité 105XL, facturée 4,99 € pour environ 510 pages. Un écran tactile pour piloter facilement les MFP [[page]] Au delà des technologies d'impression proprement dites, l'autre nouveauté dont Lexmark n'est pas peu fier est l'apparition d'un écran tactile couleur (diagonale de 10,9 cm), baptisé myTouch, sur trois de ses nouveaux MFP : les modèles professionnel Platinum et Prestige, ainsi que le modèle grand public Interact. Auparavant, ce type de dispositif d'affichage était réservé aux MFP laser de Lexmark. Il offre un accès simplifié aux fonctions de paramétrage des machines et permet de visualiser les effets des réglages sur une reproduction numérique du document concerné. En complément, une fonction d'aperçu avant impression garantit que le document à éditer correspondra bien au résultat attendu. Autre atout de la machine, elle est capable de s'affranchir d'un poste de travail pour envoyer un document numérisé par e-mail ou encore sur une carte mémoire connectée aux MFP. « Personne ne propose encore cette fonction sur des machines à jet d'encre », assure Didier Gillion. La machine a également accès au portail SmartSolutions du fabricant où les utilisateurs peuvent télécharger des utilitaires d'automatisation des processus. Fort de ses nouveaux modèles de MFP jet d'encre, Lexmark entend également accroître sa pénétration dans les canaux de distribution. Par exemple, chez les vendeurs de fournitures qui ne commercialisaient jusqu'ici que le haut de la gamme jet d'encre 2008 du fabricant. Lexmark s'attend également à rencontrer plus de succès chez les vépécistes. En tâche de fond, on comprend que la gamme de MFP jet d'encre 2008 de Lexmark ne correspondait pas vraiment aux attentes des professionnels. Le fabricant s'était plus attaché à offrir une gamme de services dédiés à ce profil de clientèle autour de ces MFP plutôt que de produire des machines réellement faites pour de gros volumes d'impression. Les prochaines études sur le marché de l'impression permettront de juger la capacité de Lexmark à devenir un acteur reconnu de l'impression jet d'encre.