L'automne est arrivé et avec lui le traditionnel classement des plus grands éditeurs français de l'édition logicielle. Réalisé par Syntec Numérique et le cabinet EY, la 7e édition de ce Top 250 montre une croissance de 12% du chiffre d'affaires 2016 des acteurs de ce secteur, à 13,5 milliards d'euros contre 12,1 l'année précédente. Une bonne progression mais qui reste inférieure à celle enregistrée entre 2014 et 2015 (+16%).

« Le ralentissement de la croissance est plus particulièrement marqué chez les éditeurs sectoriels qui ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 13% seulement en 2016 (21 % en 2015) », peut-on lire dans l'étude. Les éditeurs sectoriels (auxquels appartiennent par exemple DS, Criteo ou encore Murex et Cegedim) concentrent le plus grande nombre de sociétés et génèrent plus de la moitié du chiffre d'affaires de l'édition de logiciels en France

 

Les résultats du dernier Top 250 des éditeurs de logiciels français de Syntec Numérique et EY ont été dévoilés à Paris le 5 octobre 2017 lors d'une cérémonie à laquelle a notamment participé Godefroy de Bentzmann, co-fondateur de la SSII Devoteam et président de Syntec Numérique (au milieu en veste beige). crédit : D.R.

Embauches en hausse

Sur l'année écoulée, la part du chiffre d'affaires découlant du SaaS s'est élevée à 32%, en progression de 7 points par rapport à 2015. « Aujourd’hui, les éditeurs de logiciels français font le choix de se concentrer sur cette activité, et ce, quelle que soit leur taille », indique l'étude. « Cette tendance est particulièrement marquée pour les éditeurs ayant récemment débuté leur activité. Ainsi, près d’un éditeur sur deux ayant créé son activité depuis moins de 8 ans privilégie désormais le modèle SaaS / Services Internet (44 % en 2016). »

Au niveau RH, le secteur de l'édition logicielle en France a employé 151 062 personnes en hausse d'un peu moins de 5% sur un an. A noter que 58% des effectifs des entreprises de ce secteur sont localisés en France. Concernant les prévisions d'embauche pour l'année en cours, 85% des entreprises du Top 250 prévoient d'augmenter leurs effectifs et 15% de les maintenir : pas une ne prévoit donc de les réduire ce qui est un signe très encourageant. Ce qui n'empêche pas les difficultés de recrutement de demeurer : « Les difficultés de recrutement semblent s’être accrues en 2016. Si 78% des éditeurs indiquaient rencontrer des difficultés pour recruter en 2015, ils sont 83 % à souligner la rareté des profils recherchés en 2016 », indique l'étude. Parmi les profils les plus recherchés, arrivent en tête les développeurs (71%), loin devant les commerciaux (15%) et le personnel du support (4%).