En 2008, 47% des entreprises privées et des administrations ont opté pour la dématérialisation de leurs factures, selon une étude réalisée par Markess International. Elles numérisent tout ou une partie de leurs factures entrantes ou sortantes. Pour les autres, 25% envisagent le même type de démarche d'ici à 2010, 21% n'ont rien prévu mais s'y intéressent et 7% n'y prêtent aucune attention. Le secteur privé est légèrement en avance sur le public, 52% des 200 entreprises interrogées avaient déjà sauté le pas en 2008 (contre 45% un an plus tôt). Le marché est essentiellement porté par la distribution et certaines industries (automobile, agro-alimentaire), mais la dématérialisation gagne de plus en plus de terrain dans des secteurs où les volumes de factures manipulées sont importants : les télécommunications, les services d'utilité publique (eau, gaz, électricité...), le transport et la logistique. La banque et l'assurance commencent à rattraper leur retard. Toutes les tailles d'organisations sont concernées. Les grandes (plus de 2000 salariés) sont les plus matures puisque 75% ont choisi de dématérialiser leurs factures. Mais 38% des PME se sont aussi laissées tenter, mais à un rythme moins soutenu que ce que le cabinet prévoyait il y a deux ans. Un meilleur suivi des factures et de séduisantes perspectives d'économies L'automatisation des processus comptables et financiers est la première raison qui motive les organisations dans cette voie de la dématérialisation (89%). Elle leur permet de suivre tout le cycle de vie de la facture et de vérifier si les processus de fabrication et de validation sont respectés. La perspective de réaliser des économies vient en deuxième position (76% des organisations interrogées). La dématérialisation réduit les coûts liés aux frais administratifs et aux ressources humaines ainsi qu'à l'archivage physique. Enfin, 53% soulignent enfin une accélération des processus de facturation. [[page]] Pour les factures sortantes, la liste des motivations est légèrement différente : 74% des organisations évoquent d'abord la réduction des coûts (traitement, production, relance pour le règlement, gestion des litiges, archivage...), 58% le besoin exprimé par leurs clients et 49% un service à forte valeur ajoutée à destination de la clientèle (outils de reporting, suivi et historique des factures, accès à des informations détaillées et personnalisées...). Dans les deux cas (factures entrantes/sortantes), le coût reste un motif incontournable, d'autant que grâce à la dématérialisation des factures les organisations peuvent rentabiliser des investissements logiciels déjà consentis pour d'autres projets, comme les transactions EDI (échange de données informatisées). Contrairement à d'autres projets informatiques, le retour sur investissements est relativement rapide. Pour 75% des organisations interrogées il n'excède pas les 12 mois. Des projets le plus souvent accompagnés par les éditeurs et les intégrateurs Pour les sociétés encore réfractaires à l'idée de la dématérialisation des factures, Markess International a relevé trois freins principaux: un volume de données à traiter insuffisant pour justifier un tel investissement, un cadre légal et réglementaire trop complexe et contraignant ou la résistance au changement des salariés. D'autant, dans ce dernier cas, que dématérialisation avec automatisation... et donc avec une diminution de la main d'oeuvre. Enfin, selon le cabinet, la plupart des projets sont accompagnés par deux prestataires, un éditeur mais aussi un intégrateur comme Accenture, Capgemini, Euriware, Ineum ou encore Logica.