Après sa fuite en Russie, Edward Snowden se trouve dans une situation un peu compliquée sur le plan du droit international. Les Etats-Unis lui ayant supprimé son passeport, l'informateur à l'origine des révélations sur le programme d'espionnage Prism de la NSA ne sait pas quel sera son avenir. Soutenu par Wikileaks, il aurait déposé des demandes d'asile auprès de plusieurs pays dont la France. Le Quai d'Orsay a fait savoir qu'il n'avait pas reçu de demande officielle. Différents Etats ont refusé comme l'Espagne ou l'Inde. L'équateur, un moment évoqué, oblige la personne qui fait une demande de ce type à être physiquement sur son territoire (comme c'est le cas de Julian Assange à l'ambassade équatorienne à Londres). L'informateur n'aurait pas non plus demandé l'asile à la Russie, car Vladimir Poutine a posé comme règle préalable qu'il cesse «ses activités visant à nuire à notre partenaire américain». Une éventuelle porte de sortie pourrait être le Venezuela dont le président Nicolas Maduro estime qu'Edward Snowden « mérite d'être protégé ».

Ces demandes interviennent quelques jours après les révélations de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel sur l'espionnage de l'UE, mais aussi de certaines représentations diplomatiques d'Etats membres comme la France. Le président de la République, François Hollande, a demandé à Washington de « cesser immédiatement les écoutes des pays européens ». John Kerry, le secrétaire d'Etat américain aux affaires étrangères, cherche à minimiser cette affaire en rappelant que l'espionnage entre gouvernements n'est pas rare.

 

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