Voilà deux ans qu'Oracle travaille à unifier l'architecture de sa suite de gestion des processus métiers (BPM), composée de plusieurs logiciels, et à l'intégrer avec son offre middleware Fusion. C'est ce qu'a souligné Hasan Rizvi (ci-dessus), vice-président du développement produit de la société, lors d'une conférence web revenant sur le lancement de la BPM Suite 11g, livrée il y a quelques semaines. De fait, cette évolution de l'offre Oracle Business Process Management 10gR3 regroupe cinq solutions récemment mis à jour par l'éditeur : BPEL Process Manager (intégration des web services dans les processus métiers), Business Activity Monitoring (supervision de l'activité métier), Business Rules (gestion des règles métier), la WebCenter Suite (création de portail) et Universal Content Management (gestion de contenus).

Une collaboration renforcée

Le BPM permet de mettre en place des enchaînements de processus métiers (par exemple, dans le secteur de l'assurance, le traitement d'une demande d'indemnisation) afin d'en automatiser le plus possible le déroulement. Ces enchaînements font intervenir un grand nombre d'acteurs différents et pour gérer les changements de façon dynamique, Oracle a cherché à renforcer les capacités d'interaction de son produit avec les utilisateurs. « Il est vraiment nécessaire de disposer d'un ensemble d'outils intégrés pour éviter de passer trop de temps sur le système IT sous-jacent », a pointé Hasan Rizvi.

Le recours à la suite WebCenter apporte des fonctions de collaboration de type réseau social. « Un nouvel espace de travail appelé 'Process Spaces' permet aux architectes qui créent les processus de retrouver l'équipe IT et les utilisateurs pour discuter de modèles proposés et de ceux qui sont déjà mis en place », explique le responsable du développement produit chez Oracle. [[page]]
Selon leur rôle dans l'organisation, les utilisateurs n'accèdent qu'à tout ou partie des échanges sur Process Space. « Vous pouvez, par exemple, avoir dans une entreprise un processus d'approbation des voyages qui inclut à la fois les employés et les managers, a détaillé par la suite David Shaffer, vice-président responsable produit d'Oracle Fusion Middleware, à nos confrères d'IDG News Service. Au sein du Process Space, le manager verra, de son côté, les demandes d'approbation qui lui sont soumises et peut-être, en même temps, des échanges sur la nécessité de réduire certaines dépenses de déplacements. Tandis que le collaborateur, lui, pourra suivre le statut de sa demande tout en se renseignant sur les dispositions prévues par l'entreprise pour les voyages ».

Même interface pour des workflows en BPEL ou BPMN

A noter que la suite Oracle BPM 11g prend en compte de façon native la version 2.0 de BPMN (Business process modeling notation), le langage de description de processus métier. La solution propose la même seule interface pour concevoir les workflows en utilisant l'un ou l'autre des deux langages de modélisation de processus, BPEL (Business process execution language) ou BPMN. « Chaque standard a ses défenseurs, rappelle Hasan Rizvi. Ce que nous voulons, c'est proposer le meilleur de chaque monde. L'architecture d'exécution sous-jacente supporte les deux modèles ».

L'éditeur a également renforcé l'intégration avec d'autres logiciels de son catalogue comme le serveur d'applications BEA WebLogic, le moniteur transactionnel Tuxedo, ou encore ses outils de développement JDeveloper et et JRocket.

La BPM Suite 11g est aussi la première version à prendre en compte les fonctionnalités de l'offre BPM de BEA, AquaLogic, acquise par Oracle en 2008. Elle utilise en particulier AquaLogic BPM Studio pour l'édition des processus et lui emprunte notamment son interface Wysiwyg.