S'il existait des recettes magiques pour lancer des start-up et assurer leur succès, cela se saurait. Néanmoins, Runmyprocess.com semble avoir mis toutes les chances de son côté. Ce jeune éditeur de logiciels français a choisi d'aborder le marché du BPM (business process management, gestion des processus métier) sous l'angle du Saas (Software as a service, service applicatif en ligne). Matthieu Hug, jeune PDG de la société (lire l'interview), présentait le concept lors du dernier salon du BPM, à Paris. « Le modèle économique du Saas repose sur un abonnement mensuel - donc il n'y a pas de surprise - avec un train de versions chaque mois. » Ainsi, à partir de 500 euros par mois, un utilisateur de RunMyProcess.com a accès à toutes les fonctions du produit pour créer ses processus (avec une limite à 5000 processus par mois). Une interface simple, avec notation BPML, offre d'orchestrer des tâches, qui peuvent être des services accessibles sur le Web, des événements (envoyer un courriel, déclencher un autre processus, etc.), des tâches manuelles... D'ores et déjà, la base de l'outil recense plus de 300 services disponibles sur le Web, payants ou gratuits, auxquels l'utilisateur pourra ajouter ceux de son choix - notamment ceux de son entreprise, à partir du moment où ils disposent d'une méthode d'invocation en ligne. L'activité des processus peut être surveillée à l'aide de flux RSS [[page]]Parmi les services recensés, Matthieu Hug cite ceux d'Amazon, Salesforce.com, Flickr, Dassault Systèmes, Microsoft, Orange... Et insiste sur l'intérêt des services gratuits, toujours dans le souci de ne pas réinventer la roue, « comme le calculateur de taux de change fourni par la banque centrale européenne ». L'éditeur, fort d'une dizaine de personnes, en est encore à ses débuts. Ainsi, les outils de reporting ou de gestion du cycle de vie des processus sont encore frustes. Mais la start-up ne manque pas d'ambition et d'idées modernes. Ainsi, toutes les informations générées par l'outil sont disponibles via des flux RSS. On peut ainsi s'abonner à un flux indiquant des processus en erreur. Et il est tout à fait possible, dit Matthieu Hug, de se servir de l'outil pour « faire des processus qui surveillent les processus de supervision ».