« Confronté à l'accroissement de la pression réglementaire et à la détérioration continue de l'environnement économique, France Télécom affiche une bonne résistance au cours du 1er semestre 2009. » La baisse du chiffre d'affaires de 0,5% sur les six derniers mois n'affecte pas outre-mesure l'opérateur. France Telecom présente au contraire ses résultats comme un signe de très bonne tenue dans un contexte difficile. Au deuxième trimestre, indique-t-il, son CA n'a chuté que de 1,3% alors que le PIB moyen des pays dans lequel il officie chutait de 3,2%. L'autre facteur négatif serait l'impact réglementaire, la loi Chatel (taxant les FAI), notamment, mais aussi la baisse des terminaisons d'appel et des tarifs de gros d'accès haut débit. Dans le détail, en France, un des marchés qui résistent le mieux à la crise avec l'Afrique et le Moyen-Orient, dit France Telecom, l'opérateur enregistre de bons résultats sur son activité mobile (CA de 5 373 M€ en hausse de 6,4% par rapport au premier semestre 2008), grâce au développement des services de données (CA en hausse de 26%) et du revenu moyen par client que cela génère (+27%). L'opérateur dit également avoir géré efficacement les frais généraux et les coûts commerciaux liés à cette activité, ce qui lui permet d'afficher un résultat d'exploitation avant dotation aux amortissements et dépréciation (Ebitda) de 136 M€ (+6,8%). La part de conquête de France Telecom dans l'ADSL en France s'effondre Toujours en France, côté résidentiel, le CA chute de 1,5% à 7 073 M€. France Telecom explique cette baisse par la baisse du marché de la téléphonie fixe, compensée en partie par la croissance du CA de l'activité Internet. L'opérateur constate une légère hausse du revenu moyen par abonné ADSL, de 5% sur un an à 35 euros. [[page]]En revanche, sa part de marché s'effrite (48,7% contre 49,5% un an plus tôt) et surtout sa « part de conquête ADSL » (faculté à attirer des clients) s'effondre, à 26,0% contre 51,3% un an auparavant. FT estime que ses concurrents ont amélioré leurs capacités de distribution, et blâme les contraintes réglementaires qui l'empêchent d'être plus compétitif. Au final, l'opérateur estime que les impacts réglementaires, dont la taxe audiovisuelle instaurée par la Loi Chatel, comptent pour la moitié de l'Ebitda, qui s'établit à - 181 M€. 14% de hausse pour l'offre Business Everywhere en France Le second semestre verra une segmentation plus précise de l'offre mobile, indique France Telecom. L'opérateur se polarisera sur le haut de gamme, où il s'agira d'améliorer les offres de renouvellement pour les clients, et sur l'entrée de gamme, par le biais des opérateurs virtuels (MVNO) et avec une formule à 10 € / mois pour les bénéficiaires du RSA. En ADSL, France Telecom espère pouvoir proposer des offres plus attractives, avec des possibilités d'appels simultanés en VoIP, par exemple. Quant au marché entreprise, si les services de réseau, les services d'intégration et l'infogérance connaissent une belle croissance (FT aurait 718 000 clients Business Everywhere en France, 14% de plus qu'un an avant), le but de l'opérateur est d'accélérer le passage au tout IP, afin de pouvoir proposer « des services à valeur ajoutée ».