Décès de Lou Gerstner, le sauveur d’IBM. Mort à l’âge de 83 ans, l'ancien CEO de big blue a sauvé la compagnie de la faillite. Nommé CEO en 1993, premier dirigeant issu de l’extérieur, il renonce au projet de démantèlement en baby blues pour maintenir un IBM intégré, misant sur les services et les solutions plutôt que sur les seuls matériels. Lou Gerstner orchestre un virage vers les services aux entreprises, une cure de réduction de coûts et la cession d’activités peu rentables, dont les PC et OS/2, permettant au titre IBM de bondir de plus de 800% pendant son mandat achevé en 2002. Il poursuivra sa carrière comme président du fonds Carlyle avant de se consacrer à la philanthropie, notamment dans la recherche biomédicale et l’éducation.

Cyberattaque contre Ubisoft. L'éditeur de jeux vidéo a été contraint de mettre hors ligne son jeu multijoueurs « Tom Clancy's Rainbow Six Siege » à la suite de l'exploitation d'une faille qui a permis à des pirates de manipuler les systèmes de jeu principaux et d'injecter environ 2 milliards de crédits R6 dans les comptes des joueurs (représentant dans la vraie vie 13,33 M$). Les pirates ont également manipulé les systèmes de bannissement et de modération du jeu et diffusé des messages administrateurs. « Ce type de violation révèle de graves vulnérabilités au niveau du backend », a indiqué William Fieldhouse, directeur de la société de services de tests d'intrusion Aardwolf Security. « Lorsque les pirates peuvent modifier arbitrairement les devises, les inventaires et les statuts des comptes des joueurs, ils ont en fait obtenu un accès administratif aux fonctions essentielles de la base de données. L'application incohérente des modifications suggère soit une exploitation automatisée, soit plusieurs vecteurs d'attaque testés simultanément. » Suite à ce piratage, Ubisoft a indiqué qu'une restauration complète de son jeu en ligne est en cours et que les transactions effectuées avec les crédits injectés seront annulées mais qu'aucun joueur ne sera banni pour les avoir utilisés.

- Nvidia investit 5 Md$ dans Intel. ce qui lui donnera près de 4 à 5% du capital de son rival historique, sous réserve du feu vert des régulateurs. L’accord s’accompagne d’un partenariat stratégique : les deux groupes co‑développeront plusieurs générations de puces pour centres de données et PC, en mariant CPU x86 Intel et GPU et technologies d’accélération IA Nvidia, notamment via des interconnexions haut débit type NVLink. Objectif : répondre à l’explosion de la demande en puissance de calcul pour l’IA tout en diversifiant les sources de production au‑delà de TSMC et en renforçant la capacité de fonderie d’Intel, notamment le 18A, soutenue depuis peu par une prise de participation de 10% de l’État fédéral américain. Cette alliance rebat les cartes face à AMD, ARM et aux acteurs chinois, et a déjà propulsé le titre Intel de plus de 20 à 30% à Wall Street.