Pour le dernier trimestre, clos le 30 juin, IBM a engrangé un chiffre d'affaires de 26,7 milliards de dollars, soit une hausse de 12% par rapport à la même période l'année dernière. Le résultat net GAAP (règles comptables américaines, IFRS en Europe depuis la convergence des deux systèmes) a été de 3,7 milliards de dollars, en hausse de 8%. La firme a indiqué que le résultat net non-GAAP a été de 3,8 milliards de dollars, soit une hausse de 11% par rapport à la précédente année. Le bénéfice par action est de 3 dollars selon les estimations GAAP et de 3,09 dollars en non-GAAP.

Globalement, les logiciels et systèmes ont connu une progression de 17%, selon la compagnie. Les revenus issus du logiciel représentent 6,2 milliards de dollars. Les produits middleware d'IBM, WebSphere, Tivoli, Lotus et Rational, ont rapporté 3,9 milliards de dollars, soit un bond un bond de 21%. Côté matériel, l'activité Systems and Technology a généré un chiffre d'affaires de 4,7 milliards de dollars pour le trimestre. Les revenus de la division mainframe System z ont augmenté de 61% et les ventes de systèmes MIPS ont connu une hausse de 86 %. Enfin, les ventes de System Power ont progressé de 12% par rapport à l'an dernier.

Des résultats meilleurs que prévus

Avec une progression de 10%, la croissance des services reste toutefois à la traine par rapport aux chiffres affichés par les logiciels et  systèmes. La société a toutefois indiqué avoir engrangé 144 milliards de dollars de commandes, une hausse de 15 milliards par rapport à l'an dernier. Les revenus issus de l'activité Global Technology Services ont augmenté de 11% pour atteindre 10,2 milliards de dollars et la branche Global Business Services a bondi de 9% pour un chiffre d'affaires de 4,9 milliards de dollars.

Avec ces résultats, IBM a battu les estimations des analystes financiers, qui prévoyaient que l'entreprise atteindrait les 25,345 milliards de dollars de recettes, dont 3,7 milliards de dollars en revenu net, selon une projection réalisée par Thomson Financial. En raison de la performance sur ce trimestre, IBM a relevé ses prévisions d'exploitation (non-GAAP) avec un bénéfice dilué par action de 13,25 $, contre 13,15 $ à l'origine.

«Nous avions  poursuivi sur notre lancée grâce à nos initiatives pour assurer notre croissance sur les marchés porteurs, décisionnel, cloud et le programme Smarter Planet »  a indiqué Mark Loughridge, le directeur financier d'IBM, lors d'une vidéoconférence pour présenter les résultats. Les ventes de logiciels d'analyse de données, par exemple, ont augmenté de 20% ce trimestre. «Avec nos offres d'analyse prédictive , nous aidons nos clients à optimiser le traitement des quantités massives de données qu'ils possèdent», a-t-il ajouté.

Illustration principale : Mark Loughridge, CFO d'IBM, crédit D.R.

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Les ventes de services cloud computing et de logiciels ont également augmenté, selon la compagnie. Mark Loughridge n'a pas détaillé les revenus directement issus des déploiements cloud, mais il a indiqué que la taille moyenne des projets a triplé et qu'IBM a généré plus de revenus sur ce segment dans la première moitié 2011 que durant toute l'année 2010. Le chiffre d'affaires issu de l'activité  Smarter Growth a augmenté de 50%. Une croissance alimentée par le travail réalisé dans la vente de solutions dans les secteurs télécommunications, santé et distribution.

IBM a connu une croissance plus rapide dans les pays émergents, où les ventes ont augmenté de 13%, alors que les nations du G7 ont plafonné à 3%. Les États-Unis ont toutefois généré une croissance de 6%, 11% pour le Canada. Au Japon, les revenus d'IBM ont toutefois baissé de 5% suite à la catastrophe provoquée par le tsunami.

Des mainframes vendus à de nouveaux clients

«Nous avons 24 nouveaux clients mainframe dans les pays en croissance depuis l'introduction de la [nouvelle génération de System z] l'année dernière. Pensez-y comme un drapeau planté, qui fournit une base idéale pour la croissance future », a déclaré Mark Loughridge.

Un sujet de préoccupation reste cependant l'affaiblissement du marché pour les systèmes administratifs étatiques, bien que l'impact global pour IBM s'est avéré être «minimal», a souligné le directeur financier. Global Business Services a été notamment affectée, même si la division a été en mesure de rattraper ailleurs une grande partie de cette perte a-t-il ajouté.

Les ventes de WebSphere ont bondi de 55%, grâce à la publication d'une nouvelle version. Les ventes du package IBM Business Process Management a augmenté pour sa part de 30%. Les ventes de Tivoli ont crû de 9% et celles de Lotus de 12%, grâce aux capacités réseau social du logiciel, selon la compagnie.

En mars dernier, IBM a également lancé une nouvelle offre d'e-commerce pour apporter des capacités de traitement aux commerces de détail. D'ici 2015, Big Blue espère générer un chiffre d'affaires de 70 milliards de dollars en ventes de logiciels sur ce segment. Avec l'aide de partenaires, la société a également décidé d'adapter ses logiciels pour les petites et moyennes entreprises.