Pour aider les développeurs à porter leurs applications, le SDk 3.2 d'Apple comprend un émulateur d'iPad et des extensions spécifiques pour la tablette. « Le kit est très similaire à celui de l'iPhone, sauf qu'il permet aux développeurs de créer des applications pour iPad en tirant parti de la plus grande surface d'affichage de la tablette. En dehors de ça, il n'y a vraiment rien d'exceptionnel, et aucune nouvelle fonctionnalité, » a déclaré Brandan Greenwood, directeur de clientèle chez Amadeus Consulting. Michael Mayo, le développeur de Rackspace, le fournisseur de services cloud pour l'iPad, a également qualifié le SDK comme «une simple mise à jour du SDK de l'iPhone. » Aucune surprise sauf la taille écran Dans l'ensemble, les développeurs d'application pour iPhone qui se sont penchés d'un peu plus près sur la structure des logiciels de l'iPad y trouvent une ressemblance frappante avec celle des applications pour iPhone, si ce n'est en effet cet élément supplémentaire qui permet de profiter de la taille de l'écran de l'iPad. «Finalement, j'ai été surpris de ne pas être surpris, » explique Christopher Allen, auteur de «L'iPhone en action » et l'un des fondateurs de la iPhoneWebDev, la communauté des développeurs pour iPhone. «Si vous savez comment développer sur iPhone, le développement sur iPad est très facile, parce que très similaire, » a t-il ajouté. Tous les développeurs sont également mobilisés à chercher comment mettre à profit l'écran de l'iPad dans les applications. « La taille de la surface tactile apporte de nombreuses possibilités, » souligne Christopher Allen. Et même si ça n'est pas indispensable, Michael Mayo pense qu'il va réécrire son application pour l'iPad, parce qu'il veut ajouter plus de fonctionnalités. « L'écran de l'iPhone n'est pas assez grand pour afficher tous les services cloud de Rackspace dans son ensemble, mais avec l'iPad, ça devient possible, » a t-il expliqué. «Le plus dur, c'est de réaménager l'application,» indique Michael Mayo, étape pendant laquelle le développeur doit estimer comment va se comporter le logiciel dans son nouveau contexte et comment elle va être perçue par l'utilisateur. 150.000 applications iPhone émulées [[page]] 150.000 applications iPhone émulées Comme le rappelle Brandan Greenwood, «à peine sorti, l'iPad peut profiter des 150.000 applications en téléchargement sur l'App Store. Ce n'était pas le cas lors de la sortie de l'iPhone. Il y avait peu d'applications et les utilisateurs prenaient leur temps avant de les télécharger.» En effet, la plupart des applications développées pour l'iPhone peuvent déjà être exécutées telles quelles sur l'iPad et de nombreux développeurs ont confirmé que leurs logiciels pour iPhone pouvaient tourner en émulation sur iPad. C'est d'autant plus possible que la tablette d'Apple dispose d'une fonction d'agrandissement virtuelle 2X qui permet de faire tourner les applications de l'iPhone à 200 pour cent de leur taille originale de manière à occuper tout l'écran, faute de quoi elles s'afficheraient à la même taille que sur un iPhone. Binary only Dans le communiqué annonçant la mise à jour du SDK, Apple indique que les développeurs web peuvent créer des applications binary only pour iPad et iPhone. Cela permet aux développeurs de partir du même code pour accéder ensuite aux différentes fonctionnalités de l'iPhone et de l'iPad - c'est le cas de l'interface utilisateur par exemple - sans avoir à coder séparément pour chaque appareil. « En fait, c'est une technique assez ancienne pour Apple, » fait remarquer Brandan Greenwood. «Apple exploite cette méthode depuis un certain temps. Il l'a utilisé au départ pour permettre aux applications [Motorola 680x0] et PowerPC de cohabiter, puis aux applications PowerPC et Intel x86 32 bits, et y recourt encore pour les applications Intel 32 et 64 bits. » Un plus tard dans année, Allen subodore une mise à niveau en 4.0 de l'OS de l'iPad et de l'iPhone. « Probablement en juin, au moment de la World Wide Developers Conference d'Apple, » à l'occasion de laquelle Apple annonce habituellement les nouveaux iPhones. « Il y a des signes. Et puis Apple publie toujours une révision annuelle importante », dit-il.