OSDCI, voilà l'acronyme de l'initiative pour des datacenters en open source, qui doit être le trait d'union entre les avancées technique et l'ingénierie sur le design des centres de calculs. Ce groupe s'est adjoint les conseils de Michael Manos, qui a travaillé sur le développement des datacenters de Microsoft et s'occupe maintenant d'élaborer l'infrastructure cloud de Nokia. « L'industrie des fermes de serveurs est dominée par de grandes groupes d'ingénierie, qui eux-mêmes utilisent des architectures majoritairement propriétaires. Ces sociétés n'ont pas assez d'émulation pour proposer à leurs clients des solutions alternatives, plus simples et standardisées » explique-t-il Le groupe jouera également un rôle de conseils, en publiant des données mondiales sur le coût d'implémentation des projets, tels que les systèmes de climatisation, pour que les clients disposent de « plus de transparence » dans leur prise de décision. Un élan participatif Michale Manos s'est entouré d'une équipe de conseillers, issus des communautés utilisateurs finaux, pour travailler conjointement avec le groupe de recherche sur des problématiques communes, comme l'efficience énergétique. L'Open Source Data Center Initiative a été fondée par Dave Ohara, un ingénieur formateur (Hewlett Pakcard, Apple et Microsoft) qui travaille maintenant sur le blog Green Data Center. Il a collaboré avec l'université du Missouri pour construire un datacenter, où il a testé des technologies issues de l'open source. Ce projet a été réalisé en plusieurs étapes et a soulevé plusieurs questions sur sa façon de fonctionner. « Pour garantir leur succès, les projets open source ont besoin d'une participation de l'ensemble des acteurs » explique Joe Polastre, CTO de Sentilla, qui propose des outils de surveillance de la consommation énergétique des datacenters. Pour améliorer cette participation,Michael Manos souhaite « apporter aux petites structures d'ingénierie un accès à des pools d'ingénieurs qui pourrait les aider à être plus compétitif et leur donner une certification à leurs solutions ». [[page]] Du côté des grandes sociétés d'ingéniérie, cette initiative est, sans surprises, rejetée. Bruce Edwards, président de la CGC Facilities Integration, souligne que « les datacenters ont vu des innovations significatives depuis 10 ans, notamment dans le domaine l'énergie ou du refroidissement des salles. » Il est aussi critique sur les motivations de ce groupe industriel : « l'idée qu'un modèle collaboratif sans profit, ni aspect concurrentiel serait le moteur de l'innovation, je ne partage pas ce point de vue ». Une autre voie L'alliance a expliqué qu'il ne rentrerait pas en compétition avec d'autres structures comme le Green Grid Forum ou l'Institut Uptime, même si elle considère faible le niveau des progrès réalisés. Manos salue ainsi « l'adoption des meilleures pratiques depuis quelques années de ces différents groupes, mais peu ont obtenu des avancées et des réalisations à cause des pressions financières. Nous devons donc proposer une autre voie »