Après l'épuisante guerre de la maintenance entre SAP et ses utilisateurs, le DSI d'Aelia, Jean Leroux, a laissé la présidence de l'USF à Claude Molly-Mitton (photo ci-dessus), de l'AIFE. Ce dernier vient de présenter sa stratégie validée par le Conseil d'Administration. Plusieurs axes forts se dégagent.

En premier lieu, à côté des commissions de travail existantes sur les différentes technologies de SAP, l'USF a créé une commission sur le décisionnel. « Beaucoup d'utilisateurs des solutions Business Objects utilisent celles de SAP et l'inverse est aussi vrai, a indiqué Claude Molly-Mitton. Le Sugen [NDLR : l'organe de liaison mondial des dirigeants de clubs d'utilisateurs SAP] s'intéresse désormais à BO car la stratégie de SAP sur ces questions se décide mondialement. Il lance en ce moment une consultation mondiale relayée par les clubs nationaux. Les résultats sont attendus en septembre. »

Des communautés géographiques et par secteurs

En France, le club des utilisateurs BO n'a pas encore rejoint l'USF mais la balle est dans leur camp, ajoute Claude Molly-Miton. « Nous, nous ne pouvons plus attendre car sinon la France ne fera pas entendre sa voix auprès du Sugen dont nous sommes le seul correspondant français. »

L'USF va également s'enrichir de « communautés » géographiques par grandes régions, par secteurs (services publics, distribution, PME...) et sur le « hors PGI » (BO, consolidation groupe via Cartesis...). Le but est notamment de développer la place des PME et des entreprises de province dans l'USF.

Illustration : Claude Molly-Mitton, président de l'USF (crédit photo : DR)
[[page]]La Guerre de la Maintenance a beau être terminée, un groupe de travail commun USF-Cigref est monté depuis mars 2010 sur « les bonnes pratiques dans la relation commerciale avec SAP » en lien avec le groupe Pricing du Sugen. Son animateur est Patrick Geai, vice-président à la stratégie de l'USF et directeur de la gouvernance SI de la branche courrier de La Poste. Un livre blanc devrait être publié en janvier 2011 pour synthétiser le travail de cette commission, notamment pour décrypter les règles SAP à l'attention de ses clients et pour indiquer des bonnes pratiques.

Pas vraiment d'alternative sur la maintenance

Le livre blanc abordera autant l'acquisition de licences et services, la contractualisation et la gestion quotidienne de la relation (facturation interne : avantages et inconvénients de la facturation directe par SAP à chaque entité d'un groupe ou au contraire via une refacturation de la DSI groupe aux entités utilisatrices). Ceci dit, les clients de SAP n'ont guère d'alternative face à l'éditeur pour assurer la maintenance de ses progiciels : « une initiative comme celle de Rimini Street, lancée à Las Vegas en grandes pompes, n'a jamais été vue sur le marché français » a indiqué Claude Molly-Mitton.

Un autre livre blanc, sur SAP dans le secteur public, est également prévu pour la prochaine convention annuelle de l'USF.