L'arrivée de VMware View 3 constitue une avancée notable dans l'offre de virtualisation des postes clients chez l'éditeur. Cette suite logicielle, qui succède à VDI (Virtual Desktop Infrastructure) intègre désormais, au niveau du serveur, un nouveau 'connection broker' (gestion des sessions utilisateurs), une gestion optimisée des images des postes clients, le support de différents types de clients et la virtualisation d'applications. Du côté du poste client justement, View 3 apporte aussi un pilote d'impression "universel", une gestion optimisée des fichiers multimédias et la promesse d'une utilisation déconnectée. En résumé, View 3 permet une virtualisation à la carte du poste de travail en isolant l'OS, les données, et tout ou partie des applications. View 3 regroupe toutes les fonctions décrites sous le vocable vClient présenté lors de l'annonce du système VDC-OS pour datacenter au dernier VMworld à l'exception de l'hyperviseur natif pour les postes clients. Au coeur de VMware View 3, le 'connection broker' View Manager 3 succède à Virtual Desktop Manager 2. C'est lui qui apporte "Unified Access", la gestion de différents types de cessions. Au support des machines virtuelles, vient s'ajouter celui de machines physiques, de postes Terminal Server et de PC en lames, autrement dit, des clients aussi bien légers et lourds. View Composer, lui, permet de créer des images de clients virtuels à partir d'un modèle maître - création de clones. Ainsi, plutôt que de créer une image complète pour chacun des postes, il suffit de partir d'un même modèle (template) et de paramétrer le différentiel pour chaque utilisateur. Selon VMware, cette méthode engendrerait un gain d'espace de stockage de l'ordre de 70%. View Composer, qui peut gérer plusieurs profils types, accélère aussi la création de nouveaux postes et facilite les mises à jour. Bientôt la possibilité d'utiliser le poste virtuel hors ligne [[page]]Thin App (qui reste disponible indépendamment) permet de virtualiser les applications, sans nécessiter aucun agent sur les postes. Les applications, hébergée dans leur propre machine virtuelle, s'exécutent de façon décorrélée du système d'exploitation. Un moyen d'éviter les conflits en cas de mise à jour, par exemple. Par ailleurs, il est possible d'installer les applications dans une machine virtuelle sur un disque externe partagé par les postes virtuels. VMware a aussi intégré à View 3 une version "expérimentale" (sans support pour l'instant) de son Offline Desktop. Comme son nom le laisse deviner, il permet à un utilisateur d'utiliser son poste virtuel de façon déconnecté. L'utilisateur télécharge la machine virtuelle sur son poste physique et travaille en mode déconnecté. Une fois reconnecté au serveur, il lui suffit de se synchroniser avec sa machine en ligne. View 3 propose également une fonction d'impression virtuelle "Virtual Printing", un pilote générique d'imprimante (technologie Thinprint) permet d'utiliser les ressources du poste local pour imprimer un flux compressé à 80% et crypté. L'autre amélioration se nomme Multimedia Redirection. Elle décompresse les fichiers vidéo sur le poste client ce qui dispense de solliciter le serveur et d'avoir à envoyer un flux vidéo. Une méthode qui consomme beaucoup de bande passante pour un résultat rarement satisfaisant. VMware View 3, qui s'appuie sur l'utilisation d'Active Directory de Microsoft, repose sur la version Entreprise de VMware Infrastructure 3, la plus complète. Sur ce socle vient se poser le Connection Broker (View Manager 3) dans la version View Entreprise, avec Virtual Center et View Manager. La version Premier comprend, en sus, la gestion des images (View Composer), la virtualisation des applications (ThinApp) et le Offline Desktop. View Entreprise coûtera 150$ par utilisateur simultané contre 250$ pour la version Premier.