Le 13 avril 2005, Gordon Moore affirmait que la loi portant son nom (qui prédit le doublement du nombre de transistors contenus dans un processeur tous les 18 mois) ne serait plus valable d'ici 10 à 20 ans. « En terme de taille (ndlr, de transistors), nous pouvons constater que nous approchons de celle des atomes qui est une barrière fondamentale », explique-t-il. Pour ne pas être pris au dépourvu, constructeurs et laboratoires de recherche se penchent sur des solutions de remplacement. Après Sun et son projet Proximity Communication, c'est au tour de la NSF (National Science Foundation) américaine de s'y atteler. Cet organisme vient en effet de demander 20 M$ au gouvernement américain pour fonder sa division « Science and Engineering Beyond Moore's Law ». [[page]] Celle-ci aura pour tâche de superviser et de financer des technologies de remplacement pour les processeurs traditionnels. Parmi les axes de réflexion possibles se trouvent les processeurs quantiques et les nano-tubes de carbones, mais aussi des changements logiciels ou des processeurs massivement multi-coeurs. Le budget ainsi obtenu peut sembler dérisoire par rapport aux sommes investies en R&D par des fondeurs comme Intel ou IBM. Mais pour Michael Foster, directeur de la division informatique et communication de la NSF, « ces fonds ont pour but d'aider les laboratoires publics à assister la recherche privée, non à entrer en compétition avec elle ». La NSF se tournera vers des laboratoires universitaires ou des associations industrielles comme Semiconductor Research pour lancer les travaux, qui pourront alors s'appuyer sur des entreprises commerciales pour passer à la production de masse.